Piquées aux Pouilles: les aubergines farcies au parmesan à l’ail et au reste aussi

Par Estebe


Salut les copeaux


Voilà une super combine pour transformer l’aubergine en machine slurpatoire gorgée de sex-appeal, que l’on a piqué sans scrupule à l’ami Pietro. Lequel doit la recette à sa mère, qui vit dans les Pouilles. On le sait, les Pouilles ne sont pas friquées (les pouilles sont aussi de grandes pourvoyeuses de curés, dit-on); il s’agit donc d’un plat modeste quoique mirobolant. Un plat qui permet même de sentir l’écho des Pouilles, voire d’imaginer les cors des Pouilles. Ce qui est émouvant, pour sûr.
Voilà donc des aubergines farcies au parmesan, à l’ail et au cumin, rôties comme à la plancha; nickel en apéro; top en garniture; cool en dessert et à l’Ascension.

Taillez
une gousse d’ail, si possible nouveau et rose, en minces lamelles, quasi translucides. Emincez un bon parmesan en menus copeaux. Découpez une aubergine en tranches un brin épaisses, genre deux centimètres. Puis incisez chacune d’entre elles d’une lame maligne et pointue, façon portefeuille, sans faire de carnage, de manière à pouvoir y glisser deux copeaux de parmesan, trois brins de romarin, quelques graines de cumin et deux lamelles d’ail.

Puis expédiez
les aubergines dans une poêle sans matière grasse, à feu moyen, longuement – une bonne demi-heure au bas mot – en surveillant avec componction pour éviter qu’elles ne crament. Si par hasard un peu de parmesan venait à échapper de sa cachette, et se mettait à noircir stupidement là au milieu, virez-le presto d’un coup de Sopalin vengeur. Faut que la poêle demeure immaculée, comme la nuisette d’une sainte.

Quand
les tranches d’aubergine vous semblent totalement fondantes à cœur, humectez-les d’une bonne huile d’olive. Trois tours de moulin à poivre, une tombée de fleur de sel et basta cosi. Puis dégustez en compagnie de quelques coquin(e)s des Pouilles.

Amitiés
Von Estebovitch