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Baby’s on fire

Publié le 14 mai 2010 par Ruminances

Posté par b.mode le 14 mai 2010

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Pas l'envie ce matin d'en remettre une couche sur le climat délétère ambiant. Ni même de m'énerver une ixième fois sur l'auto-proclamé sauveur de l'Europe à fric. Juste le souhait, histoire de détendre trente secondes l'élastique, de proposer ici un billet musical paru il y a quelque temps sur le très confidentiel tes reins et tes terroirs, blog qu'alimente désormais avec talent l'Erby Kezako.

Voici la tronche qu'avait Brian Peter George St. John le Baptiste de la Salle dit Eno quand votre serviteur le vit pour la première fois en 1972 sur la scène du Bataclan, dans un concert retransmis à la télévision via la génialissime émission POP 2. Eno était alors ingénieur du son de la formation Roxy Music et il jouait d'un synthétiseur nommé EMS VCS3 avec lequel il repassait à la moulinette tout le son du groupe. J'avoue avoir encore du mal à me remettre du choc émotionnel provoqué par cette prestation. L'année suivante, il se fâchait avec Brian Ferry, le leader de la formation et commençait alors une carrière solo. En janvier 1974, sortait un véritable OVNI dans la galaxie pop-rock, le monstrueux Here come the warm jets, un album qui tourna en boucle dans ma chambre plus que de raison.

Le titre phare du disque reste sans conteste le mirifique Baby's on fire repris plus tard par moult groupes comme The Creepers ou encore The Venus in furs. La guitare diabolique qui déchire le morceau était signée Robert Fripp, ancien leader du groupe King Crimson. Elle ajoutait une touche fatale à l'atmosphère pour le moins tendue de la composition.

En bonus, je ne résiste pas à l'envie de vous livrer la traduction des paroles en français faite par un certain Liquid Dookie. Qu'il en soit remercié !

Bébé est en feu, Tu ferais mieux de la jeter à l'eau
Regarde la rire,
Comme une génisse à l'abbatoir
Bébé est en feu
Et tous les mecs qui rient sont vaches
Ils attendent des photos
Oh que l'intrigue est ensorcelante.
Sauveteurs, en rang
Fais de ton mieux pour changer de sujet,
Le vent souffle,
Prête attention a cet objet
Les photographes prennent des clichés
Prends ton temps, elle est seulement en train de brûler
Ce genre d'expérience
Est nécessairement pour son éducation
Si tu étais mon épave
Je pourrais être la moitié de l'homme que j'ai l'habitude d'être
Ils disent que tu étais chaude
Et voila à quoi bébé a été réduite
Juanita et Juan,
Très adroits avec des maracas
Ils se font une petite fortune
En vendant du tabac de seconde main
Juan danse chez Chico
Et quand les clients sont expulsés,
Il vide les cendriers
Et prend tout ce qu'il collectionne
Mais bébé est en feu !
Et tous les instrument sont d'accord avec ça,
Sa température augmente
Mais n'importe quel idiot saurait ça.

La même année, Brian Eno remettait le couvert avec Taking tiger mountain (by strategy), son second opus. Et Fripp l'accompagnait encore avec une guitare venue d'ailleurs dans un petit chef d'oeuvre nommé Third uncle.


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