La détection de contenu sous copyright est une des armes de destruction massives de la part des organisations luttant contre le piratage, MPAA en tête. Hélas, jusqu'à là, les systèmes étaient peu probant : lourd, complexe et fragile car ne résistant pas à une simple édition de la vidéo ou un ajout de sous-titre. Les hébergeurs de vidéos en ligne, Youtube en tête, ont essayé de mettre en place de tel système de reconnaissance en s'appuyant sur des "fingerprint" (empreinte digitale en français, donc une identification unique pour une fichier précis), mais sans efficacité.
Cependant, NEC a annoncé avoir développé un nouveau système de reconnaissance bien plus performant et universelle que les précédents essai. En effet, l'entreprise japonaise aurait produit un algorithme qui génère une empreinte à partir d'une vidéo (comme les précédentes tentatives), mais cette fois-ci avec une résistance à la modification assez impressionnante : que ce soit un CAM du film, que le fichier vidéo ai été découpé, subbé, altéré, leur algorithme reconnaitra le fichier original (sous copyright), et ce même si il ne dispose que de 2 secondes (soit 120 frames) du fichier pirate en question !
De plus, cet procédé serait beaucoup moins complexe que les précédents. A tel point que avec un simple ordinateur domestique avec un processeur tournant à 3GHz, on peut analyser 1000 heures de vidéos en 1 seconde (oui oui, aucune erreur sur les chiffres). Tout cela pour environ un faux-positif sur 200.000. Soit une bagatelle. Cependant, certains avis online doutent de ces capacités, par exemple avec un simple calcul de données à traiter pour 1000 heures de vidéos en une seconde, mais sans information précise, on reste dans l'expectative.
Pour enfoncer le clou, toutes les bases dont aura besoin ce système pour reconnaitre les films pirates seront implémenté dans la prochaine version 7 du célèbre format MPEG. Autant dire que l'hébergement de fichier pirates sur Youtube ou Dailymotion (et MegaVidéo ? ) sera compromis dans un avenir proche.
Mais il deviendra aussi alors aisément possible de reconnaitre avec certitude les vidéos circulant sur les réseaux P2P / BitTorrent, et ceux en ne téléchargeant que 2 secondes du fichier incriminé....
Voilà une technologie qu'il faudra suivre de près.
Source : MarketWatch via ZeroPaid
Source image : DeviantArt