Hier assis, demain couché avec un mal de dos ou… debout ?

Par Gerard

Savez-vous que la lombalgie est la première cause d’invalidité chez les moins de 45 ans ? A côté de celles accidentelles (chute, glissade…), il y a de nombreuses autres causes de survenue progressive : nous passons de longues heures dans des bureaux ou des open spaces, nous nous déplaçons en voiture, métro ou ascenseur, nous échangeons avec nos clients, collègues ou fournisseurs debout ou assis. Mais prenons-nous soin de nous ?

Quelques chiffres : seules 25% des lombalgies sont survenues accidentellement (chutes, glissades, faux mouvements…)

La grande majorité des lombalgies surviennent de manière progressive. S’il y a des causes classiques parmi les facteurs « posturaux » (mauvaise manutention des charges par exemple) il en est d’autres liées à des vibrations excessives du corps entier (les automobilistes, vous sentez-vous viser ?) ou à des gestes répétés (les fameux TMS, « troubles musculo-squelettites », des amoureux –contraints et forcés ou non- du clavier de l’ordinateur).

A ces derniers (les forçats du clavier), je vous propose de vérifier votre position :

  • La tête et le cou doivent être équilibrés et en accord avec le torse.
  • Les épaules doivent être détendues.
  • Les coudes doivent être près du corps.
  • Il y a suffisamment d'espace pour le clavier et la souris.
  • Le haut de l'écran doit être juste au-dessous du niveau des yeux.
  • les poignets et les mains doivent être en conformité avec le torse.
  • Le bas du dos doit être soutenue et les pieds à plat sur le sol.

Votre position est correcte, mais vous avez toujours mal au dos ? Alors, passons à une autre analyse : celle de votre environnement. Celui–ci doit répondre à trois impératifs (silence, température et éclairage adaptés) et à trois critères : le confort, la mobilité et l’efficacité.

  • Le confort : pouvez-vous changer régulièrement de position ? Avez-vous la possibilité de travailler dans une posture confortable ?
  • La mobilité : faites-vous régulièrement des pauses « actives » (= déplacement) ? pouvez-vous mieux organiser votre poste pour le rendre plus fonctionnel
  • L’efficacité : gérez-vous votre temps de manière à éviter l’ankylose ? Prenez-vous le temps de vous étirer ou de vous échauffer (si vous devez faire un exercice physique) ?

Est-ce que l’un de ces points vous concerne ? Sachez qu’il existe plusieurs remèdes si vous ne pouvez pas (trop) changer votre environnement.

Comme c’est souvent le stress qui provoque des contractures musculaires, allez voir votre patron et / ou vos collègues. En, effet, parmi les meilleurs remèdes figurent le soutien social (de vos collègues ou collaborateurs) et l’autonomie décisionnelle (c’est la thèse de Karasek).

Par ailleurs, des entreprises de plus en plus nombreuses favorisent le travail debout : que ce soit dans les centres d’appels où l’on voit des téléopérateurs marcher de long en large munis d’un casque sans fil ou dans des entreprises de matière grise qui installent du matériel de bureau permettant aux personnes de travailler debout sur leurs ordinateurs.

Finalement Michel Berger (qui a écrit cette chanson au début des années 80) avait raison trop tôt. Un extrait de sa chanson :

Il jouait du piano debout, C'est peut-être un détail pour vous, Mais pour moi, ca veut dire beaucoup, Ca veut dire qu'il était libre, Heureux d'être là malgré tout, Il jouait du piano debout, Quand les trouillards sont à genoux, Et les soldats au garde à vous, Simplement sur ses deux pieds,Il voulait être lui, vous comprenez. Ne me dites pas que ce garçon n'valait rien, Il avait choisi un autre chemin, Et pour quelles raisons étranges Les gens qui pensent autrement, Ca nous dérange, Ca nous dérange

Aujourd'hui cela va peut-être nous guérir.