Devant la statue, un chat blanc, un jaune,
- et le jaune, c’est une chatte!
- roulent, s’éboulent sur le gazon chaud,
se montrent les pattes, miaulent, se battent.
Le soleil étire doucement ton sourire,
ô mon doux Voltaire, ô bon faune.
- Devant ta statue, un chat blanc, un jaune, roulent,
se montrent les pattes.
Les arbres s’enfeuillent au chant des oiseaux.
Le bourgeon de mon coeur éclate!
- Et je vacille rien qu’à voir les diamants de l’arrosoir
envelopper l’herbe d’une bruine.
Un arc-en-ciel part de l’échine du philosophe,
et va trembler dans les branches d’un marronnier.
- Les arbres s’enfeuillent au chant des oiseaux.
Le bourgeon de mon coeur éclate!
(Paul Fort)