J’ai tout chanté,
j’ai chanté le soleil,
l’ogive de la clarté des cieux dans l’infini,
l’aube ailée de rayons volant de haie en haie,
l’aurore comme une fleur immense sur la forêt,
midi rougissant l’air du reflet de ses fruits,
et la lune berçant le rêve de la nuit,
j’ai tout chanté,
j’ai chanté la lumière des soirs
j’ai chanté l’infini.
Mais ce que j’ai chanté avec le plus de foi,
mais ce que j’ai compris avec le plus de joie,
c’est ton calme,
c’est ton coeur solitaire,
ô forêt!
c’est ton ombre,
ton ombre,
ô ton ombre,
ô forêt!…
(Paul Fort)