Nao n’est pas que le diminutif de Naomi, c’est aussi le prénom d’un petit robot sympathique que j’ai découvert sur le blog de Dassault Systèmes. Quel rapport entre la robotique grand public et la 3D? Je pense qu’il s’agit simplement de mettre en valeur des technologies innovantes, qui font usage de la 3D lors de phases de conception (ici, SolidWorks).
Mais revenons à Nao. Je suis resté stupéfait par le progrès de ces petites machines. Tout petit, dans les années 70, j’avais un robot immonde, surgi de je ne sais quel film de science-fiction de série B. Trente ans plus tard, j’ai acquis deux robots largement plus évolués, radioguidés, et capables d’un minimum de personnalisation, un Roboreptile et un Robosapien, tous deux fabriqués par Wowwee. Mais rien de vraiment transcendant, car les possibilités d’interaction qu’ils offrent sont assez limitées.
Avec Nao (Aldebaran Robotics), on change de dimension. Sur plusieurs plans:
- le langage: Nao s’exprime de manière beaucoup plus “humaine” que Robosapien
- le déplacement: Nao se déplace encore lentement, mais avec beaucoup plus de fluidité que Robosapien
- l’interactivité: c’est ici que se situe la véritable évolution. Nao embarque deux caméras et quelques dizaines de capteurs (dont 32 capteurs à effet Hall, pourquoi donc?) qui lui permettent de suivre le mouvement des objets, de détecter les visages, bref de disposer de tous les éléments lui permettant, par la suite, d’adapter son comportement au contexte dans lequel il se trouve.
Le résultat est magique. Je vous laisse découvrir l’une des nombreuses vidéos proposées sur le site d’Aldebaran Robotics. Selon son dirigeant, Bruno Maisonnier, une étude annuelle menée par la Chambre Economique de l’ONU prévoit que d’ici 2020 (et ce n’est pas si loin !), il se vendra autant d’unités de ce type de robot que d’écrans de télévision ! La conclusion de cette enquête est sans appel : l’industrie du robot personnel sera au XXIe siècle, ce que l’automobile a été au XXe, en terme de croissance économique et de mutation sociale. En regardant Nao danser, on veut bien le croire.
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