Avec les prêts immobiliers modulables, on peut faire varier la mensualité à la baisse ou à la hausse. Le coût du crédit variera aussi.
Sachant qu’un prêt immobilier est souvent souscrit pour une durée variant entre douze et plus de vingt ans, il est préférable d’opter pour une version dite « modulable », aujourd’hui proposée par la totalité des établissements bancaires.
Cela signifie que les mensualités à payer peuvent être, à plusieurs reprises au cours de la vie du prêt, diminuées ou augmentées dans certaines limites, pour mieux s’adapter à votre situation financière qui, sur cet horizon, sera forcément variable.
Une souplesse pour adapter ses remboursements à ses revenus
Chaque établissement de crédit propose des prêts immobiliers à taux fixe modulables. Les mensualités peuvent généralement être modulées de 10 % à 30 %, à la hausse comme à la baisse avec, dans ce dernier cas, une limite d’allongement maximum, dans la plupart des établissements, de cinq ans de la durée initiale du prêt immobilier.
Avec ces prêts « nouvelle génération », la souplesse est donc de mise. Mais attention : cette clause peut comporter des frais. Il est donc indispensable de poser cette question lors de l’entretien avec votre conseiller et de bien relire votre contrat.
De plus, pour être gratuite, cette option joue généralement à la date anniversaire de la mise en place du crédit. Dans ce cas, c’est à partir de la première, voire de la deuxième année, que vous recevrez un courrier de votre banque vous informant de cette possibilité. Si vous souhaitez moduler la mensualité, il vous faudra en informer votre banque. Cette dernière devra alors vous renvoyer un nouvel échéancier du prêt.
À la baisse, on augmente la durée… et le coût !
Les emprunteurs qui souhaitent diminuer leur mensualité verront alors la durée et le coût du prêt augmenter. Car, plus la durée est longue, moins vite vous remboursez le capital et plus vous payez d’intérêts.
Attention… Selon le montant initial emprunté et la variation de la charge mensuelle demandée, l’addition finale, c’est-à-dire le montant des intérêts à rembourser, peut s’avérer salée. Prenons un exemple : un couple a souscrit un prêt, le 1er mars 2008, d’un montant de 200 000 € sur vingt ans, au taux de 4 %. Le coût des intérêts, sur cette durée, est de 90 870 €. La mensualité à acquitter est de 1 212 €.
Deux ans plus tard, en mars 2010, ce même couple souhaite diminuer cette charge mensuelle de 10 % : il paiera donc désormais seulement 1 090 €, soit 122 € de moins chaque mois. Dans ce cas, la durée initiale de vingt ans grimpe à vingt-trois ans et neuf mois, avec un coût global de 109 783, soit 18 913 € de plus !
À la hausse, on gagne du temps et de l’argent
À l’inverse, une majoration de la mensualité réduit la durée et le coût des intérêts. Cette solution est à envisager si, par exemple, vos ressources ont augmenté (vous avez été augmenté et/ou vos charges se sont réduites).
Reprenons l’exemple du même couple. S’il souhaite, toujours au bout de deux ans de remboursement, augmenter sa mensualité de 10 %, celle-ci passera alors de 1 212 € à 1 333 €. Cette opération va permettre de réduire la durée du crédit à dix-sept ans et neuf mois, contre vingt ans dans le schéma initial et, surtout, de gagner quelque 10 400 € d’intérêts.
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