La décroissance, notion longtemps ignorée par les masses, commence peu-à-peu à s’inviter sur les plateaux télé. Si cette idéologie radicale reste encore l’apanage des marginaux, c’est avant tout parce qu’elle fait peur !!
Je vous propose alors, aidé de Serge Latouche (un des meilleurs théoriciens francophones actuels de la décroissance) en vidéo ci-dessus, une petite mise au point pour en finir avec les incompréhensions.
Le concept de décroissance conviviale est né à la suite du Club de Rome qui, en 1968, réunit des experts scientifiques et économiques de 53 pays pour préconiser des solutions pratiques aux problèmes planétaires. En 1972, sort un rapport intitulé Limits to Growth ? (Halte à la croissance ?, en français) qui souligne fortement les dangers liés à la croissance de la consommation des matières premières et de la démographie. L’objectif de croissance économique imposé par le paradigme du développement était alors fortement remis en question. Pas facile à entendre pour tout le monde. Surtout quand depuis notre prime enfance on ne cesse de nous ressasser que l’homme n’a jamais cessé d’évoluer et de se développer à travers les âges. Mais quelle est donc la finalité de ce processus ? En voilà une bonne question ! La décroissance a le mérite de relancer ce débat qui est depuis longtemps laissé de coté.
Vous l’aurez remarqué, l’appellation « décroissance » ne manque pas de susciter de vives réactions. Et ça tombe bien parce que son nom a été choisi pour ça ! Mais au delà du simple message de com, ce que revendique vraiment les objecteurs de croissance c’est avant tout une évolution raisonnée tenant compte des contraintes naturelles et affirmant comme fondamental le principe d’égalité des hommes. Pour les décroissants, face au contexte mondial déplorable, le coupable est tout trouvé et il s’agit de l’addiction à la croissance et à l’économie qui en découle. Cette société de croissance marche sur la tête et court à sa perte il faut donc changer radicalement de cap et revenir à des modes de vie plus soutenable pour vivre « la simplicité volontaire ».
Pour plus d’info Wikipedia et Le Journal de la Décroissance.