Les 27 se sont réunis encore à Bruxelles pour tenter de trouver une solution à la faillite grecque et aux spéculations sur l’euro. La Grèce n’a plus d’argent, la Grèce a besoin d’aide…son football aussi. Chronique d’une déchéance footballistique annoncée.
Championne d’Europe 2004 après avoir dévorée les grandes nations sur son passage (France, Rép.Tchèque, Portugal), le titre de la sélection grecque n’était que le sursaut d’un football ruiné depuis des lustres.
A la botte d’obscurs financiers, les 3 grands clubs du pays, AEK, Pana et Olympiakos ont perdu leur prestige d’antan. Rélégué parmi les championnats de 3ème rang, le championnat grec ne passionne pas les foules au-delà du Pirée. L’Olympiakos maintient péniblement le cap mais doit sa qualification pour les 8ème en LDC à la faiblesse infinie de son groupe (Arsenal, Standard, Alkmaar). Le numéro 9 du Pana est Djibril Cissé, c’est tout dire. Et l’AEK Athènes a disparu de la circulation. Quand aux autres clubs, le PAOK Salonique en tête, c’est comme les fonds européens…mystère.
Fréquenté par des joueurs en perte de vitesse comme Cissé aujourd’hui ou Geovanni il y a quelques années, le football grec n’a pas réussi à capitaliser sur son succès incroyable de 2004. Aujourd’hui c’est la banqueroute.
DSK va t-il marquer un but pour la Grèce?
Nikopolidis gardera les buts, Katsouranis gueulera contre les arbitres et Charisteas sera toujours bon de la tête mais on n’y croit plus. Dans le groupe de l’Argentine, du Nigéria et de la Corée, la Grèce a pourtant un coup à jouer. Un 8ème face à la France serait même une rencontre difficile pour les bleus. C’est d’ailleurs pour cette raison que Nicolas Sarkozy s’oppose à une aide financière permettant de renflouer les caisses grecques.
Son raisonnement est implacable : de l’argent frais, c’est plus de primes pour les joueurs et moins de chances pour la France de l’emporter donc une popularité en berne. A un an de l’entrée en campagne pour 2012, hors de question. DSK, qui se déclarera après la coupe du monde, veut filer le pognon du FMI pour que la Grèce tape la France et le propulse loin devant dans les sondages. Implacable.
L’euro est en danger, son champion en 2004 est en perdition. Qui va le sauver Nicolas Sarkozys ou le FMISSE? Peut-être Otto Rehhagel et Angela Merkel finalement.
Feta Salakis