Bagnoles et frigos.
Mais comment se fait-il qu'on en veuille pas comprendre que le fcapitalisme fonctionne très bien? Son histoire continue, avec les crises nécessaires, purges saisonnières qui nuisent à ceux auxquels il faut nuire pour durer. Pendant ce temps, le niverau de vbie continue d'être plus de mille fpis cemui qu'il était il y a un siècle et demi pour une immense partie de la population tandis que es travailleurs sont, non seulement moins pauvres, mais partie ,prenante de la richesse produite, du profit: les ouvriers ont des bagnoles, des frigos, accèdent à, la propriété immobilière.
Tortionnaires et curés.
Il ne reste que les pauvres. IIs sont beaucoup. Mais on s'en fout! Les capitalistes savent gérer: ils serviront de sous-travailleurs pour de nouvelles délocalisatios tandis que d'autre pays s'apauvriront si on le décide et , tandis que tels pauvres accéderont à ue certaine aisance ou à une moindre misère, d'autres sombreront. lI n'y aura plus qu'à récupérer avec des gouvernements fantoches, des tortionnaires et des curés... Avec des salaires bas et ça recommencera. Le progrès social sera freiné, mais non aboli.
Tuer les pauvres.
S'il y a trop de pauvres, on les tuera. La chose se prépare par le biais du néo-malthusianisme écologique. Puisque l'idée est lancée, tapie dans l'esprit en attendant d'être réactivée: le monde est trop peuplé, il faut éliminer 99% de la population. Et les pauvres polluent. Bref, un équilibre éventuel serait ainsi atteint au cas où... Et les moyens ne manquent pas pour tuer les pauvres! Certes une bonne épidémie provoquée...Mais la misère entretenue et les gouvernements fantoches servent aussi bien.
Gnagnasseries.
Parce qu'il est là et si le libéralisme n'a pas vraiment réduit les inégalités, ce qui était son but, enfin, l'un de ses buts, il a énormément élevé le niveau de vie de certains, immensément celui d'autres et incommensurablement celui de certains, plus rares.On vit mieux qu'avant.... Et ce progrès matériel permet celmui de l'esprit en combattant le religieux par une culture en expansionet par la poésie profonde du matérialisme joyeux combatnt le merveilleux gnangnan de l'obscurantisme. A part que le "désenchantement atlantique", gnagnasserie élégante donne mauvaise conscience. La morosité n'et pas économique mais mentale, voire névrotique: on a honte de pouvoir être heureux ou simplement beaucoup moins malheureux. La religion aide. DEt particulièrement l'écologie (le sport aussi, mais c'est une autre histoire)
Symétrie, cache-misère!
Le fait que les pauvres soient pauvres ou très pauvres ne date pas du capitalisme! c'était la règle partout et les époques florissantes de l'Antiquité ou du monde classique que nius célébrons étaient aussi celles de la plus profonde misère: derrière le Parthénon, il y a la faim, l'esclavage, comme derrière Versailles, il y a la famine etc. La symétrie est toujours un cache-misère! Et c'est bien ça, l'équilibre d'une civilisation admirée a posteriori! Les riches dominent bien et les pauvre crèvent tandis qu'une masse de petits bourgeois (ou, c'est anachronique, mais bon, j'illustre) et d'ouvriers "arrivés", d'artisans d'élite se font une jolie place au soleil. Mangent à leur faim, ont du surplus. Tout va bien! Comme aujourd'hui: notre société est en équilibre! Il n'y a pas de révolution envue (ou alors..), certains riches sont honteux et les syndicats réussissent parfois à se faire accorder plus tôt ce que le patronat n'aurait pas pu refuser plus tard. Il n'y a pas de crise, mais une digestion.Le capitalisme repu digère et se prépare donc, avec de nouvelles forces, à cogner encore plus fort! Il sera ilmpitoyable mais saura se montrer généreux: il est tellement riche que ça ne mange pas de pain! Même bio!
"Homme nouveau"!
Les oppositions sont détournées du social et du politique. Avant, une bonne guerre suffisait. Jointe au renforcement du religieux et des superstitions.Maintenant, elles sont là, les religions et les superstitions, mais on hait la guerre, autrefis si nécessaire et si naturelle... alors il y a l'écologie qui en prépare peut-être une sans le savoir (encore que...) mais en construisant l' "homme nouveau", docile, qui trie ses poublelles, a peur de la fin du monde, vénère la nature et les animaux, méprise l'humain et obéit à la "citoyenneté" (ennemie du civisme) et peut réaliser le rêve totalitaire soviétique de la docilité veule tel que l'a décrit Jacques Rossi. Mais n'est-il pas déjà là? Parfois même, il râle, il est "de gauche"... après avoir râlé, il rentre chez lui et bouffe. Ou encore il est écolo: il postillonne au dentifrice sans produits chimiques et rentre chez lui pour bouffer bio.
Pied mafflu: la guerre!
Cette situation peut permettre une parenthèse effroyable de mort et de désolation, qui finira toujours par profiter au capital. Tout bénef, Hitler! Ca a permis d'étendre les marchés US! Et tout ça avait été savamment décidé en rapatriant les capitaux américains d'Allemagne en 29! Il reste à se demander si le gouvernement des Etats-Unis avait conscience que les profits seraient encore plus énormes qu'escompté! Enplus, on aime bien, dans ce pays, faire tuer les jeunes générations: ça amoindrit le chômage, on célèbre les héros morts et tout va bien. Gloire et pognon. Après Hitler, on gagne du fric! Ô joie! Ensuite on vend du blé US aux soviétiques en disette organisée! Quel pied!
Il n'y a pas de crise!
Il faut donc penser autrement en voyant le réel: il n'y a pas de crise! Il n'y a qu'une gestion raisonnée de la misère de certains. Une toute petite partie de la population ici, la majorité ailleurs. Et sous l'oeil ébahi des vrais pauvres, les syndicats luttent pour lesz retraites. C'est quoi, la retraite? Pour des gens sans espoirs qui n'imaginent même pas que ça puisse exister, ça fait sacrément luxe, la retraite! Des fois, il voient même, à la télé du riche, des ouvriers d'usine d'armement en grève. Le travailleur est l'ennemi du pauvre et, par rappport à lui, l'allié "objectif" (comme on disait) du capital! Etonnant, non? On et toujours le bourgeois de quelqu'un! Et le moindre possesseur de SICAV minables compte, dans son portefeuille,d es actions d'exploiteurs de la misère exotique! L'ouvrier qui achète un tee-shirt pas cher nuit à ses collègues d'ailleurs en entretenant leur condition de quasi-esclaves: il n'y a plus d'innoncence. Y en a t-il jamais eu?
Agir? Réussir?
Bref, tout va bien et le luxe de la protestation, de l'opposition politique et bien confortable! La gauche, maline, s'arrange pour perdre les élections: on est tellement mieux quand on râle. Agir et réussir, c'est fatigant! Surtout quand on bouffe trop! Même bio! La droite a beau se fatiguer, elle y parvient fort bien et l'état éponge les malheurs dûs aux conneries nécessaires du capital! La grève est devenue impopulaire et l'onparke de "prise d'otage" des usager: tout va bien!
Paix sociale.
Il y avait pourtant tout pour éviter ça. Depuis au moins la Révolution française. Ca? C'est le confort, la nourriture abondante: on n'a jamais vécu mieux, pour la majorité d'entre nous dans les pays riches. Seulement, voilà, même contre, même protestataires, les idées opposées sont courtes, innefficaces et collaboratrices! Et je passesur le fait que certains syndicats vendent pas cher la paix sociale aux patrons...chose dont on parle peu alors qu'on ne l'ignore certes pas! Les arrangements vont bien.
Tout va bien.
Que faire? Telle est la question! Encore une fois. Mais ce n'est pas dans le sens posé par Lénine employant cette expression. Vouloir que les pauvres soient riches? bonne idée. On commence quand? Demain? La vérité c'est qu'il faut sacrément repenser le monde et virer les pensées moches de la mort qui tue: religions, etc, qui permettent, par extension de leur mentalité, la croissance du capitalisme. Et il ne s'agit pas seulement du protestantisme, come l'avait vu Weber, mais du fait religieux lui-même et des morales en dérivant, se déclarassent-elles athées au besoin. Le religieux est le fonds monétaire de l'idéologie écoomiste, comme de l'écologie. Mais chacun devrait aussi se repenser en tant qu'être autre... Au lieu de râler en jouissant du système qui n' a aucune raison d'arrêter son essor! N'est-il pas dans la nature du pauvre d'être pauvre et dans celle du riche d'être riche? Tout va bien.
Et l'armée?
Sauf l'armée. A cette époque où l'on demande aux services publics une certaine rentabilité, où on les privatise aussi dans ce but, il demeure scandaleux quel'armée rapporte si peu. Quels sont les profits de la guerre en Afghanistan? Y a t-il seulement du pillage? Le manque de vraies guerres hautement profitables (car on bricole avec nos petits conflits: on ne tue que des pauvres.Ca rapporte, certes, mais pas assez!) se fait cruellement ressentir: il n'y a plus de corsaires sur les mers pour enrichir la couronne! Ou la République! Avec un peu de talent, on peut trouver une solution pour rentabiliser l'armée! Et se faire plein de pognon en étripant les pays ennemis.encore faut-il qu'ils en aient. Ca se trouve! Tout va bien, vous dis-je! J'ai un frigo plein et mon niveau de vie de pas riche est mille fois plus élevé que celui de mes arrière-arrière-grands-parents, même si je n'ai pas d'auto, comme tout le monde ou presque!Le capitalisme est une réussite totale, éclatante, il continue.
Que faire?
Et ceux qui en ont marre, comme moi, qui s'offrent le luxe de plaindre les miséreux d'ailleurs qui nous nourrissent en profitent. Et ceux qui en ont marre, come moi, de ce système de bien-pensance oppressive, sont vraiment des cons: il suffirait de jouir et de bouffer tranquilles, sans mauvaise conscience ni sollicitude et l'on serait heureux! Mais on a un peu de sens politique, voire même religieux... Alors on a du mal à se goberger sur fond de misère et de faim... Tiens, que vais-je faire à midi? Le frigo est plein, j'a plein de recettes en tête. Et ce qu'il faut pour les réaliser... Ce qui n'est que rarement arrivé dans les siècles passés!
Envoi.
Viva Zapatta!... C'était déjà ça!