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La pression monte

Publié le 13 mai 2010 par Ansolo

Après des barrages qui n'auront finalement rien changé dans l'ordre des qualifiés (n'est-ce pas, Guy ?), nous voilà à la veille de deux demi-finales qui s'annoncent palpitantes.

En plus de l'habituelle montée d'adrénaline qui survient à ce moment fatidique de la saison où les espoirs les plus sérieux peuvent s'envoler sur un drop ou une cuillère, la présence d'un invité (presque) surprise à ces joutes apporte un zest de nouveauté bienvenue.

Trois des quatre demi-finalistes sont des habitués du rendez-vous de mai. Toulouse, évidemment, Clermont, pour la quatrième fois d'affilée, et Perpignan plus récent dans l'exercice mais néanmoins tenant  du titre, se retrouvent autour du bouclier de Brennus. Mais cette fois, pas de Biarritz ou de Stade Français pour faire le quatrième. La faute à une saison ratée pour les Parisiens, qui pansent leurs blessures et pensent désormais à la saison prochaine. La faute à une saison mi-figue, mi-raison européenne pour les Biarrots.

Samedi, de terribles guerriers descendront de leur montagne pour déferler sur le stade Geoffroy Guichard de Saint-Etienne et tenter de mater l'ogre Clermontois. Le RCT est de retour, qu'on se le dise. Certes, ce n'est plus tout à fait l'équipe de corsaires de la Rade qu'on a connue, prête à donner de la manivelle pour calmer les vélléités adverses. Pour certains, en début de saison, il valait d'ailleurs mieux parler de mercenaires que de corsaires. Ceux-là en sont pour leurs frais. Car la constellation de stars étrangères s'est affirmée comme une véritable équipe, animée d'un esprit de corps cimenté par la passion des supporters et la science de Philippe Saint-André. Le RCT, qui n'a plus connu la défaite depuis plus de dix matches, aura-t-il la peau d'un Clermont qui a souffert la semaine passée pour s'imposer face au Racing ?

L'ASM, avec son Brock à l'envers et son Morgan à l'endroit, devra se passer de plusieurs de ses cadres. Mais a peut-être trouvé dans l'épisode des barrages des ressources mentales qui ont pu lui faire défaut les saisons passées.

La veille, ce sera le choc entre le Stade Toulousain et Perpignan. Personne ne croit ce que raconte Guy Novès sur tous les toits, à savoir qu'il enverra une équipe diminuée à Montpellier pour y affronter le tenant du titre. Comme s'il était dans la tradition toulousaine de galvauder une demi-finale de championnat. Avec son effectif, le Stade Toulousain peut sans crainte se mobiliser pour les deux ou trois derniers matches de la saison.

En face, Perpignan a bénéficié d'une plage de repos supplémentaire. Mais le rythme de la compétition pourrait lui manquer. Et dans ce genre de rencontre, la moindre chute de tension peut se payer cher.

On sait que les demies sont, à un degré moindre que les finales cependant, des rencontres assez cadenassées, où l'enjeu peut conduire les équipes à une prudente gestion de match, au détriment du spectacle. Pour autant, il devrait y avoir du jeu, car les quatre équipes en lice sont naturellement portées vers l'offensive.

Samedi soir, on saura donc qui, de Toulon qui se dit sans pression ou Clermont qui jouera pour une onzième finale, qui de Toulouse qui se prétend sans conviction, ou Perpignan qui rêve d'un doublé 2009-2010 aura le privilège de disputer la finale.

En attendant, les privilégiés seront les abonnés d'une chaine cryptée, qui diffusera en exclusivité les deux rencontres du week-end...


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