L’organisation générale
Les municipalités ont l'obligation d'organiser l'accueil des enfants à partir de huit mois, moyennant une participation financière limitée des parents. Il se réalise d’abord dans des crèches, jusqu’à 3 ans puis dans des jardins d'enfants de trois à sept ans. Entre six et sept ans chaque enfant bénéficie d'une année pré-scolaire, le préparant à l'école pendant trois à quatre heures par jour. Tout l'apprentissage de l'enfant jusqu'à l'âge de sept ans passe par le jeu, la maturité acquise à l'entrée à l'école lui permettant d'apprendre à lire en trois mois.
L'enseignement obligatoire commence l'année où l'enfant fête son septième anniversaire. Durant les six premières années, l'enseignement est généralement donné par un professeur des écoles et les trois dernières, par des professeurs de disciplines qui exercent leur activité sous le système de la bivalence. Cet enseignement fondamental est obligatoire jusqu’à 16 ans.
Un rythme scolaire plus adapté
L'année scolaire dure 190 jours de mi-août à début juin, avec près de 19 semaines de vacances (11 l'été, 1 en octobre, 2 à Noël, 1 en février et 4 jours à Pâques). L'école est ouverte cinq jours par semaine, avec une durée hebdomadaire d'enseignement qui varie selon les années dans l'enseignement fondamental, de 19 heures pour les plus jeunes à 30 heures pour les 3 dernières années.
Dans l’équivalent de notre collège, les cours se déroulent tous les matins et jusqu'à 15 heures maximum, 30 minutes étant consacrées au déjeuner. Puis les élèves peuvent participer à des activités extrascolaires, dans ou hors de l'établissement. Ces activités sont organisées par les municipalités, parfois à titre onéreux mais à un coût modeste, notamment pour les enfants de 7 à 8 ans et les élèves dans l'enseignement spécialisé, ainsi que dans des clubs sportifs, à raison d'une à deux heures par semaine, pour les élèves jusqu'à 16 ans. Néanmoins, nombre d'enfants sont plutôt livrés à eux-mêmes l'après midi.
Le lycée
Au lycée, la durée hebdomadaire d'enseignement passe à 30 heures, et jusqu'à 35 heures maximum, selon le niveau et les options. Le programme est conçu de manière modulaire. Il dure trois ans, mais les étudiants peuvent le suivre en deux ou en quatre ans.
Le lycéen jouit d'une grande liberté. L'enseignement ne se fait pas par classe d'âge mais par module de matière. Deux conséquences pratiques : il y a autant d'emplois du temps que d'élèves (c'est après avoir établi l'emploi du temps des élèves que l'établissement établit celui des professeurs) et des élèves de 16 à 19 ans peuvent donc suivre un même cours (et tous les élèves n'avancent pas au même rythme). Chaque matière fait l'objet d'une évaluation à la fin du module et lorsque l'étudiant a validé le nombre d'unités requises, il reçoit un certificat de contrôle. En l'absence de redoublement, signalons cependant qu'en cas d'échec au test, l'élève devra suivre à nouveau le même module au cours d'une seconde période.
Au cours de leurs études au lycée, les élèves doivent valider 75 modules, dont 50 sont obligatoires et 25 facultatifs. Les cours obligatoires sont fixés au niveau national, tandis que les cours facultatifs sont choisis par l'établissement. Chaque module représente 38 heures d'enseignement et l'organisation de ses cours est choisie par chaque lycéen par période de 6 à 7 semaines, la dernière semaine de chaque période étant consacrée aux tests.
La validation des modules prend la forme d'un contrôle continu. En ce qui concerne l'examen du baccalauréat, 4 épreuves obligatoires sont présentées, dans 4 disciplines différentes laissées aux choix des élèves sur une dizaine de possibilités. Ils peuvent aussi prendre toutes les autres matières en option. Généralement, les élèves ne passent pas plus de 6 disciplines, dont les 4 obligatoires. Le taux de réussite au baccalauréat à l'issue du lycée (général et non professionnel) est de plus de 90 %. Les étudiants issus de la formation professionnelle peuvent également passer l'examen du baccalauréat. La remise du diplôme est un très grand événement national. Il donne lieu, à chacune des deux sessions annuelles, à la cérémonie de remise des « casquettes blanches ».
Retrouvez ici l’intégralité du rapport Finlande : le bon élève des systèmes éducatifs occidentaux peut-il être un modèle ? (Rapport d'information n° 399 2009-2010 fait au nom de la commission de la culture, déposé le 7 avril 2010).