La demande de la CBA (Canadian Booksellers Association) d’abroger la loi sur l’importation de livres fait beaucoup parler d’elle chez nos cousins et semble les diviser.
Il y a ceux qui, à l’image du libraire Ben McNally s’opposent à cette idée et ceux qui y sont très favorables comme le journal The Globe and Mail qui a signé mardi dernier un édito allant dans ce sens.
Le journal y explique que la quasi parité entre le dollar canadien et le dollar américain « a accru l’attention sur ce cas particulier de protectionnisme culturel ». Aujourd’hui plus que par le passé les prix américains et canadiens seraient comparés. Principalement par les consommateurs qui peuvent assez souvent trouver le prix américain imprimé sur la 4e de couverture du livre (sauf quand les éditeurs canadiens l’ont effacé).
En effet, les éditeurs canadiens qui redistribuent un ouvrage américain peuvent appliquer jusqu’à +10 % sur le prix. Selon le journal ce système aurait encouragé l’édition d’ouvrages canadiens mais il remarque « dans les dernières décennies le succès de la littérature canadienne a montré que la justification de cette barrière commerciale a disparu ».
De plus, les consommateurs ont toujours la possibilité d’acheter directement en ligne. À plus forte raison depuis l’installation d’un entrepôt Amazon au Canada. Selon le Globe and Mail, cette loi doit être abrogée même si la perte de ces revenus pourrait causer quelque douleur aux éditeurs canadiens.
Et de conclure : « Les libraires entendent de plus en plus le jugement des lecteurs canadiens, qui veulent être traités équitablement. Le client est roi ».
Quoiqu’en l’occurence les désirs du roi ne sont pas vraiment entendus. Vont-ils l’être… ?
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Rédigé par Mario
Source : Actualitté