Reflets obsidienne des cheveux sur les peaux sombres des femmes, rides de chaleur sur le visage des anciens…
Il y a les odeurs de piment et de viande dans le marché de Oaxaca.
Il y a les corps serrés à s’étouffer dans le métro de Mexico.
Il y a le soleil écrasant sur la plage de Huatulco.
Il y a le silence abandonné des pierres de Monte Alban.
Il y a le racisme ordinaire d’un chauffeur de taxi.
Il y a les cris des vendeurs de tacos.
Il y a les accolades viriles des hommes rencontrés 5 minutes plus tôt.
Il y a les coups de klaxon réguliers au moindre retard au démarrage.
Il y a cette chaleur latine partagée par les celsius et les gens.
Autant de petites parcelles merveilleuses, atypiques ou dérangeantes d’un monde en demi-teinte, dont on ne sait s’il faut s’en méfier ou s’il faut plonger dedans, mais qui dans tous les cas nous séduit.
Le ciel s’est assombri ce soir, comme l’a été ma journée, ponctuée par l’orgueil puant et la supériorité malsaine d’une prétendue historienne française, mielleuse aux entournures et à la psychologie toute en antagonismes.
Une déception, ou un regret, qui vient me blesser. A cela s’ajoute sans doute un brin de nostalgie, déjà présente. Ce sont mes dernières heures sur le sol qu’ont foulé Cortés et Moctezuma, ce monde peuplé de Quetzalcoatl et du Christ au coude à coude, ce monde de soleil et de sang, de pierres et de végétation.
Hasta la proxima, dit-on par ici.
J’espère. Et vite.