Diminution des dépenses publiques ?

Publié le 12 mai 2010 par Ceintureventreplat

Nicolas Sarkozy a réuni lundi à l’ Elysée les syndicats et le  patronat . Sarkozy dément toute inflexion de sa politique économique vers l’austérité après l’annonce d’un gel de trois ans des dépenses de l’Etat.

“Nous avons un objectif clair, celui de redresser nos finances publiques. C’était notre objectif avant cette crise financière et cela le demeure.” “Nous devons mener non une politique de rigueur, mais une politique responsable, c’est un enjeu de crédibilité.”

Chomage partiel

Nicolas Sarkozy fait des choix précis quitte à agacer les syndicats. Les aides aux entreprises recourant au chômage partiel ou recrutant des jeunes en alternance est prolongé. Selon le président, ces aides donnent des “résultats encourageants mais fragiles”. Nous ne pouvons risquer de les mettre en péril”.

Soutien au pouvoir d’achat des ménages

En revanche, le dispositif  ” Zéro charges “ pour les très petites entreprises, les TPE est moins nécessaire selon Nicolas Sarkozy. Il estime qu’”elle a bien rempli son office au plus fort de la crise et est moins nécessaire avec l’amorce de la reprise depuis le quatrième trimestre 2009″. Cette aide, déjà prolongée de six mois, doit s’interrompre le 30 juin.

Par ailleurs les syndicats s’y attendaient mais les mesures exceptionnelles de soutien au pouvoir d’achat des ménages décidées en 2009 ne seront pas reconduites. Le gouvernement met désormais l’accent sur le besoin de résorber les déficits publics. La sortie de crise se profile, il est donc temps d’engager le redressement des finances publiques

Syndicats mécontents

Les organisations syndicales sont inquiètes et pointent l’ augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite. Le leader de la CGT Bernard Thibault estime que l’austérité risque de faire repartir l’économie “dans le mur”. Pour la CFDT et François Chérèque, “ce sont les plus modestes qui en font les frais et il faut réussir la journée de mobilisation du 27 mai.”

Son homologue de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest estime que “dans le contexte actuel, on ne peut pas se permettre de relâcher l’effort en matière de soutien à l’économie en général, et aux plus défavorisés en particulier”. “J’ai peur que nous soyons confrontés à des crises successives qui méritent des dispositifs pour y faire face”.

source:  www.radiobfm.com