Martine Aubry: sur la crise financière, «faire payer ceux par qui l'horreur est arrivée»

Publié le 12 mai 2010 par Letombe

La première secrétaire du PS était l'invitée de France Info ce mercredi matin, où elle a notamment évoqué la situation en Europe, le plan de rigueur, et les retraites.

Situation en Europe. «Il a fallu attendre la pression des finances et des banques et l'effondrement des bourses» pour que l'Europe agisse. Maintenant, «il va falloir faire ce que nous aurions du faire depuis un an», explique Martine Aubry, qui rappelle que les discours triomphalistes au sortir des G20 n'ont pas été suivis d'effets.

«Il faut que les agences de notation soient indépendantes des banques et du système financier», a estimé la première secrétaire du PS.

«J'ai été honteuse de voir ces derniers jours que les politiques, ceux qui sont censés mener la société, se sont mis à plat ventre devant les marchés financiers tardivement, alors qu'ils n'ont pas été capable de prendre ces mesures de solidarité pour les peuples et les citoyens», affirme-t-elle.

Plan de rigueur. «Il faut revenir à une situation moins grave en matière de dette publique, mais sans casser la croissance.» La rigueur, elle existe déjà, note Martine Aubry. Quand on a baissé les impôts des plus riches, quand on a tout fait payer aux salariés et aux retraités, qui ont vu leurs pensions baisser depuis les réformes Balladur et Fillon, quand la santé coûte plus cher dans notre pays, quand on casse les services publics». Pour la première secrétaire du PS, «Il faut aujourd'hui trouver les moyens à la fois de réduire cette dette qui est insupportable», en faisant «payer ceux par qui l'horreur est arrivée: les banques, le système financier, les porteurs de capitaux», et en revenant sur les «mesures injustes», d'un montant totale de 30 milliards d'euros.

Retraites. Selon Martine Aubry, «il y a des solutions, à condition qu'on veuille véritablement s'attaquer à cette réforme, de manière structurelle, c'est à dire qu'il faut changer vraiment le système et de manière juste.» Avec les réformes Balladur et Fillon, «on a fait payer les salariés et on a baissé les retraites, et on est devant la même situation», rappelle la première secrétaire du PS. repousser l'âge légal, c'est la mesure la plus injuste, quand on sait que la plupart des gens entre 55 et 60 ans sont en chomâge, quand on sit le nombre de salariés qui sont usés et ne travaillent pas à 60 ans, il faut leur garder cette possibilité».

Martine Aubry a affirmé que le PS fera ses propositions «la semaine prochaine, et vous verrez que nous ne nous contenterons pas de régler le problème sur les trois ans, nous proposerons un sytsème global qui permettra d'apporter de nouvelles ressources».