Un peu de news people avant de commencer ce test du jeu vidéo basé sur la série terminée depuis quelques temps déjà : Prison Break. Pour toutes celles qui craquaient sur le héros, Wentworth Miller, voici ci-dessous un comparatif “avant-après” ; il paraîtrait que l’acteur serait au casting du film BioShock et il apparaît en tant que Chris Redfield dans le prochain film Resident Evil: Afterlife.
Mais ce n’est pas son personnage de Michael Scofield que vous contrôlez dans Prison Break: The Conspiracy. Vous êtes Tom Paxton, agent du Cartel envoyé dans le pénitencier de Fox River. Son but : découvrir en neuf chapitres pourquoi Michael Scofield a atterri dans la prison où se trouve justement son frère, Lincoln Burrows, incarcéré pour le meurtre du frère de la vice-présidente des États-Unis.
C’est donc sous un nouvel angle que Deep Silver nous propose de suivre la Grande Evasion (titre québécois de la série) - une excellente idée à l’origine - avec forcément de nombreuses références à des moments clés de la première saison, ce qui n’empêche pas les personnes étrangères à la série de Paul Scheuring de suivre le déroulement de l’intrigue. Mais clairement, seuls les fans risquent d’accrocher vraiment !
Prison Break: The Conspiracy se présente comme un jeu d’infiltration mâtiné de séquences QTE. Développé par le studio slovène Zootfly, le jeu n’a cependant pas l’aura d’un Splinter Cell. Ce qui est normal après tout, les univers étant différents. Cependant, il existe comme un goût d’inachevé sur cette partie du jeu. Ici, point d’armes. Vous êtes dans une prison, je vous le rappelle ! Mais vous pourrez vous cacher dans les casiers et espionner une conversation, déjouer les serrures en les trafiquant ou encore vous cacher dans l’ombre ou derrière des objets pour ne pas vous faire repérer. Tom Paxton sera continuellement en relation avec le Cartel et sous les ordres de Mannix (rien à voir avec un célèbre détective des années 70… et encore moins avec une marque de préservatifs !), via les téléphones publiques du pénitencier. Il possède même un dictaphone pour garder des traces de ses différentes découvertes. Par contre, on assiste à de trop nombreuses scènes dans lesquelles Paxton se fait son propre compte-rendu au nez et à la barbe des gardiens, qui ne bronchent pas d’un poil à la vue du dictaphone ! Autre incohérence, le docteur Sarah Tancredi apparaît blonde dans le jeu. Je ne crois pas avoir rêvé là !
La panoplie de mouvements est plutôt restreinte : on peut courir (pas en mode infiltration) mais on peut se baisser et s’accrocher à des échelles ou autres rebords mis en évidence et de couleur jaune . Il faut récupérer des objets sans se faire repérer par les gardiens, les employés de la prison ou les caméras de surveillance, synonyme de Game Over. Heureusement, vous disposez d’un radar. Cela ne vous empêchera pas cependant de vous faire repérer par un maton que vous n’aviez pas vu, juste dans votre dos, et de recommencer parfois plusieurs fois une scène à cause de cela. Notez quand même que les déplacements de ces personnages n’a rien d’aléatoire : il suffit donc de bien retenir leurs déplacement et de s’en souvenir avant de vous déplacer vous-mêmes. A noter : l’absence de barre de vie mais un système de “sang” à l’écran lors des combats.
Le déplacement du personnage est relativement poussif. Celui-ci se voit affublé de peu de mouvements : poing rapide et point plus fort, pour des moments de bastons anecdotiques et uniquement bourrins, avec possibilité de parer les coups ou de les éviter, d’achever les pauvres détenus qui se seront mesurées à vous, et un bouton d’action pour les autres phases de jeu (appuyer sur le bouton d’ouverture des cellules, récupérer un objet, etc.). Prison Break: The Conspiracy propose en plus du mode “scénario” un mode “combat” à deux basé sur les combats du jeu et qui ne laissera donc pas de grands souvenirs.
Prison Break: The Conspiracy est un jeu linéaire dans sa construction. Dans votre recherche d’informations concernant les plans de Scofield, vous serez amené à effectuer des missions pour certains détenus, ceux-là même que vous avez pu voir dans la série (T-bag le pervers, Abruzzi, etc.) doublés en anglais et en français par leurs voix officielles. Mais au final, ces missions se ressembleront fortement : “vas me chercher ce truc et je fais ça pour toi”.
Pour casser la monotonie, des événements inattendus surgiront de temps à autres : un détenu vous sautera dessus inopinément pour du QTE fighting ou pour un combat plus réglementaire. Ou, alors que vous êtes dans le faux plafond, une dalle fera mine de céder sous votre poids nécessitant un rapide mouvement de votre part. Et si vous voulez améliorer votre forme physique, vous pourrez même vous essayer aux haltères, à la frappe dans un gros sac de boxe ou vous faire faire un tatouage.
Côté ambiance, on plonge d’autant plus facilement dans la série avec les voix officielles (et en français, ça se laisse écouter aussi), la bande son que l’on reconnaîtra de suite - avec même des interludes entre les chapitres qui copient ceux de la série mais qui me paraissent étrangement différents - et les graphismes de bonnes factures qui dépeignent bien les décors de Prison Break et les personnages récurrents.
Le joueur lambda risque cependant de se lasser rapidement, et ce, même si les auteurs de la série ont participé à la rédaction du scénario et à la conception du jeu. Les critiques souligneront le peu de liberté de mouvements (on est dans un univers carcéral je le rappelle) : on enchaine les missions machinalement pour au final peu de variétés, et l’aspect “bac à sable” ne permet pas de faire grand chose finalement.
Pourtant, ce Prison Break: The Conspiracy se laisse jouer. On (moi ?) a envie d’aller jusqu’au bout pour voir comment cet épisode parallèle s’intègre à la série et surtout comment il se termine - bien que les premières minutes du titre nous l’apprennent déjà. L’ambiance du jeu reste fidèle à la série. Et graphiquement, le jeu demeure correct. Je ne suis pas sûr cependant qu’il s’agisse là d’un jeu sur lequel on va jouer régulièrement - mis à part peut-être pour le rejouer en VF ou VO. Le titre de Zootfly est souvent répétitif et pourra devenir vite ennuyeux pour les non-fans.
Enfin, je me demandais si le générique français avait été inclus au jeu : il semble bien que non ! J’ai la Rage
Prison Break The Conspiracy : 11/20 ; si vous êtes fan de la série : 14/20.