[Impressions] Nos retours sur IRON MAN 2 (par Kendal)

Sous les ordres de Jon Favreau, réalisateur du précédent Iron Man et prévu pour être à la tête du futur film Avengers, le héros d’acier revient sur grand écran. Le casting n’a apparemment pas changé, Tony Stark est encore une fois interprété par Robert Downey Jr., Don Cheadke joue lui aussi à nouveau le rôle de Rhodes ainsi que Gwyneth Paltrow qui n’abandonne pas le personnage de Pepper. A ce casting de rêve il suffit d’ajouter deux artistes emblématiques du cinéma américain : j’ai nommé Mickey Rourke dans son rôle du vilain méchant Whiplash et la sublime Scarlett Johanson que vous pouvez soit appeler Natasha ou, sous un pseudonyme beaucoup plus héroïque, la Veuve Noire. Le réalisateur ne s’est pas extirpé de ce listing puisque lui aussi fait l’acteur dans ce film en revêtant l’habit du conducteur et homme de main de Tony Stark.

Les distributions étant faites toutes les machines peuvent se mettre en route, y compris Iron Man qui cette fois encore va devoir lutter contre ses propres problèmes de santé. Dans le précédent épisode on nous présentait le milliardaire comme un homme aux affûts de l’alcool, une personne cherchant à se débarrasser du quotidien. Cette fois le héros est aux prises avec ses propres inventions : doté d’un coeur synthétique fait d’un cristal assez imposant (là les connaisseurs me maudiront sûrement pour mon manque d’assiduité mais on fait avec les moyens du bord), ce dernier se révèle un faux atout pour son porteur ; à défaut de le rendre plus fort il cause par la même occasion des symptômes qui se diffusent peu à peu dans tout le corps. Tony Stark devra donc trouver le moyen de s’échapper de l’emprise de sa propre invention afin de sauver sa vie tout en combattant un ennemi qui vient venger son père des méfaits qui lui ont été causés par les entreprises Stark Industry. En résumé, un scénario très classique se profile, et le film tient la promesse de suivre assez fidèlement ce synopsis.

Néanmoins tout n’est pas rose dans Iron Man 2. Si vous connaissez le héros vous savez déjà qu’il est adepte de nouvelles technologies, de sciences bien compliquées au nom imprononçable, de formules physico-chimiques en tout genre… BREF ! un gros enrobage de gros pour dire que tout simplement Tony Stark est très intelligent, tellement intelligent que lui seul est capable de comprendre les machines qu’il met au point et que nous, pauvres mortels que nous sommes, n’en avons rien à fiche d’écouter ses dialogues souvent assez longs sur les stratagèmes à mettre en place. Ainsi, si l’on peut se satisfaire d’un scénario assez simple, pour ne pas dire simplet, ce n’est pour autant qu’il faut faire compliqué pour faire compliqué. De nombreux dialogues s’enchaînent sans que nous, pauvres spectateurs, ne puissions comprendre ce qu’il se dit et cela ne nous empêche pas pour autant de suivre le film. On pourrait donc appeler cela de façon assez schématique: des scènes inutiles et pesantes.

Ce qui est dommage c’est que ces scènes qui viennent alourdir le film à certains moments soient suivies d’autres éléments qui décrédibilisent également la part de maturité que le réalisateur à voulu donner au héros. Certes le déroulement du scénario est prévisible grâce au différents plans qui mettent toujours en avant celui qui aura l’avantage dans les scènes suivantes, néanmoins on se retrouve quelquefois à visionner des zooms d’une très grande naïveté. Avouons-le tout de même qu’il est appréciable d’avoir une vision des fesses de Scarlett Johanson en tenue très serrée, par contre n’en attendez sûrement pas plus, rien n’est fait pour choquer les enfants, pas même le fait que la belle Veuve Noir étrangle tranquillement une vingtaine d’ennemis alors que le majordome de Tony Stark se rue dans un combat de boxe assez épique. Ceci ajouté à cela, additionnons les autres plans oubliés qui paraissent eux aussi ridicules, tout cet attirail donne un film qui à quelques tendances à se décrédibiliser par moment.

Enfin ajoutons une dernière remarque : Iron Man n’a jamais eu d’aussi dangereux ennemis que lui-même. Aucune nouveauté du côté des vilains, on pourrait même se demander s’ils ont vraiment leur place dans le film puisqu’aussi tôt apparus, aussitôt vaincus. Et c’est sûrement là que le bât blesse, le leitmotiv des ennemis qui ne servent à rien semble être le cheval de bataille du réalisateur Jon Favreau. Dans l’épisode précédent Tony Stark n’affrontait un ennemi que durant le quart d’heure final, là encore les quelquefois ou Mickey Rourke fait son apparition pour tordre le coup à son ennemi juré ne font pas de réels effets sur le spectateur. Néanmoins cela donne lieu à des scènes d’actions dotées d’une overdose d’effets spéciaux. Sur ce dernier point il n’y a pas grand chose à redire, l’ensemble est très satisfaisant et Iron Man 2 conserve ainsi une bonne place dans les films dotés de beaucoup d’effets visuels. Marvel sur ce point n’a absolument pas à rougir. La bande son également qui reprend certains titres d’ACDC fait honneur à la production américaine.

En conclusion ce film ne révolutionne en aucune manière le genre. On est bien dans un univers de héros des comics Marvel et de ce fait le spectacle visuel est bel et bien au rendez-vous. Cependant les fausses notes n’ont pas pu être évitées alors qu’elles devaient sembler flagrantes au montage. On a ainsi une projection très appréciable grâce à un personnage très bien travaillé et une qualité graphique face à laquelle on ne peut rester de marbre. Mais d’un autre côté on a également ces scènes inutiles et ces vilains pas si méchants qui viennent gâcher le plaisir de voir Tony Stark souffrir. L’annonce des Avengers en tout cas a bien été faite, vous pourrez même rester jusqu’à la fin du générique pour apprécier une petite annonce qui fera surement plaisir aux fans de Marvel. Allez donc voir ce film si vous désirez vous détendre un bon coup tout faisant le choix du spectacle visuel ! Iron Man sur oosgame.