Takeshi Kitano se met en scène et en quête de réaliser un film qui plairait au plus grand nombre. Passant par tous les genres, il s’imagine enfanter une fresque classique, puis un mélo, puis une comédie, puis…
Glory to the Filmmaker ! apporte son lot d’interrogation. Est-ce le Kitano acteur qu’on voit à l’écran ? Est-ce le Kitano cinéaste qu’on retrouve derrière la caméra ? La réponse est loin d’être évidente, elle pencherait même dans la réponse négative. Que nous fait-il ici ? Si ce n’est le saltimbanque de télévision. Takeshi Kitano semble reproduire des sketchs pour le petit écran en s’offrant le luxe du grand. Pour ma part, j’aime le Kitano cinéaste, acteur mais beaucoup moins le Kitano troubadour TV. Du coup, l’approche de Glory to the Filmmaker ! ne se fait pas sans anicroche. Pourtant, l’idée de départ quelque peu égo-trip était intéressante. Cette idée de voir Kitano s’essayer à différent genre avec toujours ce cynisme sous-jacent, cette ironie sur sa condition d’artiste qui l’est tout autant. Les choses qu’ils nous montrent sont alors plutôt positives jusqu’à un tournant.
Glory to the Filmmaker ! déçoit. Tout bonnement. Une première partie de film pas inintéressante et puis le délire sans nom d’un artiste qui semble se chercher. Mais connaissant un minimum l’artiste Kitano, tout ce marasme scénique était sans doute voulu. Enfin, je l’espère… il aurait au moins ce mérite. Un film de plus qui divisera indéniablement.
> Rediffusion le 26 juin, 20h30, cinéma 1
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