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Ben Stiller n'aurait pas du être Greenberg.

Par Cineblogywood @Cineblogywood
Ben Stiller n'aurait pas du être Greenberg.En salles. Ben Stiller a maigri. Il a le poil terne, la queue basse et le regard triste. Il erre dans un Los Angeles aussi neurasthénique que Cannes sous la pluie, écrit des lettres fantasques à des compagnies aériennes désinvoltes, copule prestement sur un sofa émétique. Ben Stiller traverse une crise existentielle. Après nous avoir fait beaucoup rire, il a décidé de nous emmerder. Perdu dans un petit film intello réalisé par un impuissant littéraire, loin des personnages déjantés qui ont fait son succès et notre plaisir, il incarne Greenberg, un quarantenaire désabusé en quête de sens. Etrangement compassé, il traverse le très long métrage comme hébété par tant de platitudes prétentieuses. Bercé par une BO tellement indé qu'elle en devient ringarde, son personnage caricatural tente de renouer avec une jeunesse définitivement enfuie: il ne glande rien, refuse de s'engager, sniffe des rails de coke en fréquentant les jeunes huppés de la côte ouest. C'est convenu. C'est chiant.
Vide
Greenberg est un film médiocre. Ses redoutables propriétés soporifiques ont eu raison de ma femme, sa logorhée désenchantée a poussé mes voisins vers la sortie, son affectation d'un cynisme bon teint m'a donné envie de pisser. Comment est-il encore possible de consacrer autant de pellicule à ce rien même pas révoltant ? Et surtout, qui aujourd'hui porte une doudoune sans manche à Los Angeles ? Noah Baumbach (le réal) a bien digéré son petit illustré de la névrose friquée en milieu urbain, il a produit une petite crotte incolore et inodore.
Mon conseil: les Inrocks ont aimé.
Sentenza.

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