Magazine Beauté
Il y a des classiques qu'on oublie...et qu'on redécouvre parfois. Des boutiques devant lesquelles on passe chaque jour, mais dont on ne connait rien d'autre que la façade. Tout comme il y a des gens qu'on croise mille fois sans jamais les connaître vraiment.
Mea culpa. Je suis comme tout le monde. Mais j'ai décidé de changer... et d'arrêter de toujours courir après la nouveauté....
Cette semaine en me baladant rue St-Honoré (coin rue des Saussaies), dans le 8e arrondissement, j'ai pénétré dans la boutique Caron. Je n'y avais jamais mis les pieds. Vous imaginez? Tous ces trésors à mes pieds?
J'avais les yeux GRANDS comme ceux d'une petite fille qui entre dans une maison de poupée format géant, j'ai redécouvert la houppette rose bonne mine. Et les parfums en fontaine...
Qui m'ont donné SOIF.
SOIF DE VIEUX.
J'ai toujours eu un faible pour le vieux. L'ancien. Le rétro. La poussière chic. La poudre parfumée du grenier de grand-maman. Ses vieux coffres. Ses robes "d'époque". Les odeurs fortes. Capiteuses.
J'ai dit à la vendeuse:
- Je cherche un parfum exubérant très rétro.
Elle m'a fait sentir French Cancan. Un fleuri poudré élégant... un bouquet de fleurs voluptueuses telle une danse endiablée qui ose dévoiler plus que les chevilles des dames…
Elle m'a dit: "Vous ne trouverez pas plus puissant que celui-ci dans la boutique".
J'ai fermé les yeux, et j'ai senti... senti... L'âme d'un vieux parfum. Celui qui a connu la vie parisienne en 1936. L’époque où les divas de cabaret volent la vedette aux belles élégantes des Champs Elysées .
Magnifique!!!! Femme! Classe... et limite indécent...
Et je me suis posé la question: Mais qui osera porter un tel parfum?
Moi.
La nouvelle LADY BE FRENCH CANCAN.
Mais bon. Pas un lundi matin quand même. LOL