À quand la fin des Sciences de l’Éducation ?

Publié le 11 mai 2010 par Soseducation

Les procès régulièrement intentés contre cette pseudo-science sont essentiellement le fait de professeurs de terrains. Cette levée de bouclier, aujourd’hui de plus en plus médiatique, n’empêche nullement les disciples de cette religion (car c’en est une) de sévir encore et toujours au sein des rectorats, des inspections régionales et des programmes officiels.
« L’enfant au centre du système », doit construire son propre savoir, dans une relation « maïeutique » entre l’apprenant et son « prof’ » qui lui permet d’accoucher d’un savoir finalement inné dans une illumination purement christique (un comble pour une idéologie largement inspirée du mouvement anarchique).
Pour résumer, fini le par-cœur, fini la relation verticale du maître qui sait et de l’élève qui reçoit. Position horizontale du professeur sans estrade, un parmi les autres, sans autorité, sans même parfois de savoir propre. L’enseignant, privé de l’aura et du prestige que devrait conférer son savoir et son statut de transmetteur devient le jouet de l’enfant roi (parfaitement bien montré par Pierre Richard dans ce film si visionnaire « le Jouet », sorti en 1976).

Pourtant si les établissements scolaires n’ont pas tous encore explosé, c’est grâce aux professeurs qui vivent une bonne partie du temps avec les élèves et ont récupéré l’autorité éducative le plus souvent délaissée par des parents dépassés et par une administration frileuse. Il ne faut donc pas s’étonner de la multiplication des « bavures » dans nos salles de classes (gifles, cris, rapports de force continuels, etc.). Il faut être particulièrement solide physiquement et mentalement pour assumer la charge d’enseignant. Les plus faibles sont piétinés. Impitoyablement. Les plus charismatiques survivent et obtiennent un calme relatif. Un enfant est un petit animal qui teste l’autorité de ses aînés. C’est ce qu’ont totalement oublié nos bonnes âmes des sciences de l’Éducation. Nous en subissons les conséquences. De plein fouet.

David Barbaud
professeur