Moi, je vous assure. Et vous dès que vous en aurez amorcé la lecture
"Je venais de franchir le cap de la quarantaine. C'est un âge où le bonheur hésite à traverser la rue."
Du DF pur cru que ce sixième roman de l'écrivain passé maître dans la relation de l'absurde, du loufoque, du farfelu le plus incongru. Le tout pétri d'une logique absolue. Et d'un sens inné de l'image inusitée.
Après le succès que lui vaut Le potentiel érotique de ma femme, le narrateur - qui semble étroitement lié à la personne de l'auteur - traverse une crise existentielle grave, qui a raison de son couple et de son inspiration littéraire. Une idée aussi fulgurante que rédemptrice a traversé son esprit: l'enjeu du roman en devient tout naturellement la quête.
"Quelques jours passèrent, et la vieillesse courait vers moi. Toutes mes tentatives d'écriture s'épuisaient dans une succession de mots approximatifs. Mon idée perdue ne revenait pas. J'en arrivais à me demander si je n'avais pas été victime d'une hallucination de l'inspiration. A me demander si mon idée avait existé."
Vous ai-je dit que le roman était drôle, irrésistible et que je vous conseillais vivement de le découvrir.
Apolline Elter
Qui se souvient de David Foenkinos? David Foenkinos, roman, Gallimard 2007, 192 pp, 16, 9 €