A 34 jours du match Cameroun-Japon, la liste des pré-sélectionnés de Paul Le Guen est prête, nous dit-on. Mais personne ne la verra avant qu'elle n'ait effectué un parcours alambiqué, qui la conduira d'abord chez le ministre des Sports et ensuite chez les dirigeants de la FECAFOOT.
Moult fuites ont de toute façon jailli depuis une dizaine de jours, et n'importe quel observateur attentif peut dresser aujourd'hui cette liste, à une ou deux inconnues près. Mais inutile d'essayer de savoir où en est le papier rédigé par Paul Le Guen. C'est le secret de Polichinelle le mieux gardé de la planète.
D'ailleurs, pourquoi cette liste doit-elle suivre un parcours aussi tordu ? Je croyais, naïf que je suis, que le sélectionneur national décidait en dernière instance de la sélection des joueurs. Mais avec cette histoire de liste, il semble que ce soit la Fédération qui décide en dernier lieu. A moins qu'il ne s'agisse d'une astuce : en fait, le ministère décide en dernier lieu, mais on fait atterrir la liste à la Fédé afin de brouiller les pistes. Bon, je spécule, mais si Paul Le Guen avait simplement lu sa liste à la presse comme ils l'ont fait au Danemark, au Japon, et comme ils s'apprêtent à la faire en France, nous n'en serions pas à nous torturer les méninges pour essayer de dénouer cet imbroglio.
Je sais : Paul Le Guen n'a ni ordinateur, ni imprimante. Il a donc dressé une liste manuscrite, à charge aux secrétaires du ministère et de la Fédé de la saisir, puis de l'imprimer. C'est du délire, bien sûr.
Autre possibilité : PLG a dressé une liste de 25 ou de 27, en laissant des "dash, dash", comme disait mon prof d'anglais en première. A charge aux grands chefs de compléter les pointillés. Pure spéculation, encore.
Bigre ! Si la liste des pré-sélectionnés commence à nous donner des migraines, qu'en sera-t-il de la liste des 23 ? Bienvenue au Cameroun.
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