Cette année, c’est aussi le 35 ans anniversaire pour la fin de la Guerre du Vietnam. Saviez-vous que sur le mur du Mémorial des vétérans du Vietnam à Washington, on décompte les noms de 58,267 soldats américains péris durant cette guerre?
Selon certains, le photojournalisme pratiquait par des correspondants de guerre a été l’une des sources du dérapage du commandement américain. Le pensiez-vous? Mais, pas de leçon de morale, ni de prise de position pacifiste aujourd’hui, juste un peu d’observation à propos de l’anodin et de la tension dans ces trois photos en séquence. Du photojournalisme qui pilonne votre champ visuel, celui qui manque votre psychique, provoque un impact émotif pour vous raconte une histoire : une exécution sommaire en trois images. Mais une seule des trois est connue, soit celle de l’exécution. Habituellement, on ne montre que le numéro deux, le moment fatidique du condamné.
Quand la séquence des images est montrée dans son ensemble. Elles racontent la vie précaire en temps de guerre avec effroi; elles montrent le côté sombre de la nature humaine, sa cruauté, sa bestialité, son côté vil.
Les avez-vous remarqués? Tout semble anodin, sauf une certaine tension dans chacune de ces photos qui trahit : la tension dans l’avant-bras gauche de l’officier qui tient dans sa main son revolver par le canon; le visage du soldat à lunettes dans la photo numéro deux et les orteils crispés de l’exécuté. Le reste, tout semble banal : on fumait, on regardait ailleurs, on remettait son arme dans son étui…