Deux études récentes de l’institut Opinion Way démontrent à quel point la mentalité française évolue peu face à une globalisation qui n’absorbe pas tout, mais qui impose une vue d’ensemble sur le monde et non un rétrécissement.
La première pour la Fondation Croissance Responsable montre la défiance bien ancrée face à l’économie de marché et le rejet du capitalisme : les Français interrogés sont 71% à avoir un point de vue négatif sur le sujet, idem pour le profit rejeté à 60%, le socialisme à 54% et le libéralisme à 51% : autant dire qu’il va être difficile de trouver une voie médiane pour les prochaines élections, sinon les extrêmes gauches et droites nauséabondes.
Pour autant, le modèle économique français et son Etat envahissant est rejeté aussi : 61% pensent que la dépense publique est excessive, qu’il y a trop de protection sociale pour 56% et trop d’impôts pour 46%.
En résonance parfaite avec cette posture, Opinion a réalisé une enquête pour Metro et Maaf au sujet du profil de râleur des Français. Preuve en est faite : 93% des Français pensent qu’ils sont râleurs. Les vieux (54%), les hommes (43%) et les jeunes (34%) râlent le plus.
Les Français râlent en premier lieu contre les fonctionnaires et les services publics à 56%, contre les grèves à 49% (qu’ils soutiennent dans le même temps !!!), contre les discours des hommes politiques à 48%, contre le coût de la vie à 47% et contre des problèmes rencontrés avec les nouvelles technologies à 42%.
Cette attitude de braillard patenté est parfaitement assumée, fière d’être la nation championne des râleurs à 86%, suivi des Italiens à 50%, puis des Américains loin derrière à 19%, des Anglais à 12% et des Espagnols à 11%.
Je ne sais pas s’il faut en rire où se désoler d’un mental aussi peu constructif et surtout d’une vision fondamentalement négative du monde. Une chose est certaine, les laboratoires vont longtemps se frotter les mains en vendant par camions entiers leurs anxiolytiques à un peuple aussi plombé de la tête.
Jeu de briques
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