Ces trois moyens métrages d’animation abordent la science fiction selon trois angles bien différents.
La Rose Magnétique, réalisée par Kouji Morimoto (Manie Manie, Beyond d’Animatrix), raconte comment un équipage de sauvetage spatial intervient après réception d’un signal de détresse dans les débris d’une station orbitale où règne une étrange atmosphère. Il semble y avoir des survivants, les deux sauveteurs découvrent qu’une ancienne gloire de la chanson a parsemé les lieux des souvenirs des ses amours passées. Inquiétant et éblouissant.
La Bombe Puante de Tensaï Okamura (Neon Genesis Evangelion), narre les aventures tragi-comique d’un jeune scientifique enrhumé qui va prendre à son insu un médicament qui se révèle être un arme chimique. Après avoir exterminé, malgré lui, ses collègues et les habitants de la ville où il travaille, puis de la région avoisinante, il tente de rejoindre Tokyo. Branle bas de combat, il faut absolument l’arrêter avant qu’il n’atteigne la ville. Le gouvernement, aidé par des instances internationales, donne un feu vert à l’armée qui met le paquet. La situation est ubuesque et l’humour omniprésent.
Enfin Chair à Canon nous plonge dans le quotidien d’une famille qui vit dans une ville où l’activité principale est le tir au canon. Tout tourne autour de cette guerre lointaine, l’ennemi est à peine connu. Le père ne va pas à l’usine, mais au canon, la mère dans une fabrique de munition et le fils va à l’école où tout tourne autour des canons, les comptines, les études, les jeux… Sombre, surréaliste, macabre et pourtant si plausible.
Les images et les constructions scénographiques sont très maîtrisées, la musique joue aussi un rôle important. On reconnaît bien les griffes de Satoshi Kon (Perfect Blue, Paprika et Millenium) et Katsuhiro Otomo (Akira, Metropolis, Mother Sarah).
Du grand art.
Un article de Yannick Vély sur film de culte et sur un site perso consacré à Katsuhiro Otomo
Memories
Katsuhiro Otomo, Kouji Morimoto, Tensaï Okamura, scénarii de Satoshi Kon et Katsuhiro Otomo – Japon, Columbia Tri Star, 1995 – 2004.