D'après l’article des DNA du samedi 8 mai 2010 concernant la déclaration d’utilité publique du Golf de la Sommerau, le député-maire Emile Blessig se "réjouit" de
cette « bataille majeure qui a été gagnée. »
Pourtant, nul ne l'ignore plus, le Golf de la Sommerau coûtera, dans un premier temps, environ 5 millions d’euros aux contribuables Alsaciens. La commune de Saverne, endettée comme chacun le
sait, à hauteur de 882 000 euros pour l’année 2009, devrait participer à hauteur de 20% du budget de fonctionnement du Syndicat Mixte ouvert du Golf de la Sommerau et se porter garante sur un
emprunt de plus de 600 000 euros. Ce qui signifie qu’en cas de déficit budgétaire, TOUS les Savernois devront participer au renflouement de ce Titanic.
Mais l’incohérence ne s’arrête pas là. Le député Blessig va maintenant approuver à l’Assemblée Nationale le projet de gel des dépenses publiques, ou plus précisément le plan de rigueur, que veut
faire adopter le Président de la République Nicolas Sarkozy. Ce plan vise principalement les dépenses sociales, touchant ainsi toujours les plus démunis. Gel des dépenses publiques à Paris,
dépenses en province !
La section PS de Saverne se doit de relever de telles incohérences : Comment M. Blessig peut- il voter une rigueur budgétaire à Paris et se réjouir de dilapider l’argent public pour une poignée
d’Alsaciens ? Comment M. Blessig pourra-t-il faire comprendre aux Savernois et aux Alsaciens en général une nouvelle augmentation des taxes locales ?
La Section PS de Saverne réitère donc sa demande de retrait de ce projet de Golf de la Sommerau, désastre financier et écologique annoncé.
Voici l'article des DNA du 8 mai 2010
Les pro-golf gagnent une « bataille majeure »
Il y aura donc, vraisemblablement, un golf public dans les environs de la Sommerau. On a appris hier qu'un avis favorable à la déclaration d'utilité publique a été rendue en préfecture du Bas-Rhin.
Cinq enquêtes publiques attendaient l'avis favorable du commissaire-enquêteur. Du 8 novembre au 18 décembre, tous les citoyens avaient pu s'exprimer sur le projet de golf de la Sommerau... et ne se sont pas privés de le faire. Emile Blessig, président du syndicat mixte pour le golf de la Sommerau : « C'est la première fois qu'une enquête publique a donné lieu à une aussi forte mobilisation, à la fois des pour et des contre ». Pour lui, il s'agit d'« un tournant pour ces enquêtes publiques qui se passent souvent dans l'indifférence générale ».
« La partie est loin d'être gagnée »
Les avis favorables rendus par le commissaire-enquêteur dans ce dossier sont de deux sortes. D'abord, l'avis est
favorable sans réserve pour quatre enquêtes : l'enquête parcellaire, celles concernant la mise en compatibilité des documents d'urbanisme des trois communes concernées (Birkenwald,
Salenthal et Hengwiller), le permis d'aménager et la loi sur l'eau.
Quant à la déclaration d'utilité publique, l'avis favorable est bien émis, avec toutefois deux réserves : « Que le syndicat mixte respecte les engagements pour la mise en place
effective des mesures environnementales compensatoires. Et qu'il mette en place une charte de l'eau et une charte de la biodiversité, que soit mis en application l'engagement nature et un
manuel environnement », résume Emile Blessig.
En clair, « il n'y a pas de mesure nouvelle. Mais le commissaire-enquêteur insiste pour que tous les engagements dans le dossier soient mis en oeuvre. Ce qui est bien notre
intention. » Il se réjouit bien sûr de cette décision : « C'est une bataille majeure qui a été gagnée. » Toutefois, même s'il souhaite voir déclarée l'utilité publique du
projet « avant la fin de l'été », le parcours est encore long : « Je ne crie pas victoire. C'est une étape importante, mais la partie est loin d'être gagnée. »
Pourquoi ?
D'une part, parce qu'un accord à l'amiable a été passé avec 209 propriétaires sur 290 (soit pour 265 des 357 parcelles). Trois quart de réponse positives, ce qui laisse encore un quart à
convaincre. Justement, toute l'utilité ici de cette déclaration d'utilité publique est qu'elle permettra les expropriations.
Par ailleurs, les anti-golf de l'Apes (association pour la protection de l'environnement de la Sommerau) ne lâchent pas l'affaire. Le président Benoît Foegle le dit : « On
n'arrêtera pas de se battre contre le projet ». Cet avis favorable, « ça ne nous fait pas plaisir, c'est certain », indique-t-il. D'autant plus qu'« on a rencontré le préfet
le 12 avril, pour lui rappeler nos arguments. Vraisemblablement, ça n'a pas joué. »
Pour l'instant, l'association « étudie tous les recours possibles ». Et fera le point sur la question lors de son assemblée générale, le 27 mai.