Les personnes devenues adeptes du nouveau héros du jeudi sur M6 - le Dr Cal Lightman- ont chaque semaine la démonstration brillante que les émotions se lisent sur le visage, plus sûrement que les paroles ou comportements.
Milton Erickson avait déjà établi que la peur, la colère, le dégoût ou la surprise peuvent s'exprimer à notre insu en une fraction de seconde, par nos mimiques ou gestes inconscients. Ce sont d'ailleurs des éléments importants pris en compte dans la communication non-verbale.
C'est bien toute la mission de ce psychologue physionomiste au service de la police, qui scanne en un instant la cohérence entre l'attitude d'un suspect, d'un témoin, et ses propos. Ment-il, ou non ? Même si la série peut paraître parfois caricaturale, elle est très bien illustrée et le propos fort intéressant.
Il est donc extrêmement difficile de contredire ses émotions, même pour une personne dans l'hyper-contrôle, lequel est lui-même décelable.
Une réflexion qui nous amène à considérer notre mode de communication. Si je veux faire passer un message, il faut que tous mes émetteurs soient en accord. C'est ce que l'on appelle la congruence, l'adéquation entre une pensée, une parole et une action (ou un comportement). Or, beaucoup d'états d'inconfort naissent d'une perturbation de cette congruence (l'incongruence) qui va faire que non seulement le message est difficile à exprimer (il "passe mal") mais en plus il est incompris, mal reçu. Cette perturbation peut être consciente et volontaire ("J'essaie de faire croire que...") ou inconsciente.
Alors, peut-on gérer ses émotions ?
Il paraît plus exact de parler de maîtrise raisonnée. Lors de l'atelier du 4 juin*, nous envisagerons l'utilité des différentes émotions, non pas dans l'idée de les juguler (impossible!) mais plutôt dans une approche réaliste des émotions : absolument nécessaires, il faut les reconnaître et les accepter, pour autant qu'on ne se laisse pas totalement emporter par leurs effets.
* Maîtriser ses émotions - vendredi 4 juin de 14h30 à 17h30