Cet excès des banques uniquement a conduit les États, certes très imprudents, dans un océan de monnaie en circulation dont on voit aujourd’hui les effets, en particulier dans la vieille Europe tout acquise aux dogmes du libéralisme et qui ainsi est poussée au bord du gouffre ? un impôt spécial type « contribution de reconstruction économique » devrait être exigé des banques et banquiers responsables : le citoyen lambda n’y peut rien, mais subit la crise de plein fouet qui a enrichi et continue d’enrichir les banquiers et autres traders.
Par ailleurs, selon les propres chiffres de la BNS, compte tenu de toutes les reprises d’actifs pourris consentis à l’UBS, le portefeuille du fameux Stabfund qui devrait plutôt s’appeler PuitsSansFond s’élevait en avril 2009 à USD 38.7 milliards. Ce total qui devra être amorti tant bien que mal chaque année est en réalité le solde des pertes de l’UBS mis à la charge du contribuable suisse.
Chaque année, BNS et StabFund sont en effet requis de produire des comptes consolidés, la première étant en effet la « mère » non pas de toutes les vertus mais de cette décharge financière publique dont l’UBS oublie sagement de rappeler l’existence quand elle prétend faire à nouveau des bénéfices et distribuer des milliards en bonus.
La première responsabilité politique du Conseil fédéral est d’exiger le remboursement total de ce trou béant auprès l’UBS, plutôt que de discourir sur le sexe des anges. Ce remboursement devrait aussi être une condition posée par tous les partis pour l’acceptation par le Parlement du fameux accord étrange passé avec les USA. La Confédération aurait aussi dû placer sous séquestre le capital-actions de l’UBS, tant et aussi longtemps que le remboursement total n’a pas eu lieu et intervenir au Conseil d’administration de la banque .
Mais de ceci les politiques n’ont cure. Ils estiment que le contribuable helvète n’a qu’à trinquer, alors que toute l’opération n’est qu’une vaste fumisterie. Si un actionnaire apportait de tels actifs à sa propre SA, il commettrait un grossier faux dans les titres, puisque les actifs apportés seraient très largement et sciemment surévalués. Il y aurait d’ailleurs toujours un notaire et un réviseur pour le dire.
Ainsi donc, non contentes de gruger le citoyen, les autorités ont tout simplement foulé le droit comptable et pénal existant pour les besoins encore et toujours de ces crétins de banquiers de l’UBS. Il faudra au moins 15 ans pour que le puits sans fond soit comblé, et pendant ce temps la BNS ne pourra pas distribuer le même bénéfice aux cantons que celui qu’elle est constitutionnellement requise de distribuer.
Cherchez l’erreur.
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