Mais qui a encore peur du livre numérique? C'est le titre d'un intéressant billet sur le blog québecois Ibookrama qui pointe justement sur la diabolisation systématique du livre numérique : "Est-ce que dans ce contexte, le débat
autour du livre numérique n’a pas pour seul effet de détourner plus
encore le lecteur de la littérature? Personne ne s’émeut qu’acheter un
livre à 25 euros relève de tout sauf d’un acte anodin. Et qu’à mesure
que le pouvoir d’achat s’érode, ce prix prohibitif devient un frein à la
lecture. Alors, comment concevoir de payer autant, voire plus pour son
pendant électronique? Car le cœur du problème reste que le modèle
économique de certains pourrait être remis en question avec l’arrivée
massive du numérique. Qui peut ignorer les réticences de l’édition?
Nombreux sont ceux qui traînent les pieds, qui dénigrent, organisent et
désinforment. Peut-on être encore dupe? Il serait peut-être temps de
prendre en compte qu’au même titre que l’on ne paye pas le même prix sur
un album de musique sur l’iTunes Store d’un CD à la Fnac. Qui oserait
aujourd’hui proposer un album dématérialisé à presque 20 euros?
En fin de compte, on voudrait vous faire
croire que la numérisation du livre dénature l’œuvre. Alors oui, il
n’est plus question du toucher de papier ou son odeur. Mais en même
temps, la démarche d’achat d’un texte induit qu’on désire le lire, non?". Il semblerait que le sujet soit complètement dépassé chez nos cousins, que les libraires et éditeurs québécois sont maintenant passés à autre chose quand on regarde le dynamisme des Editions du Septentrion qui lancent une collection 100% numérique, du site Jelis.ca première boutique de livres numériques francophones en Amérique du Nord. Tout cela histoire que nous n'exportions pas trop notre "misère" par chez eux!