La traite
des Noirs est une chaîne dont la traite européenne constitue l'un des bouts et la dimension africaine l'autre bout.
Il convient d'avoir un aperçu global du phénomène pour l'apprécier à sa juste mesure. Ainsi s'exprime Tidiane Diakaté, professeur agrégé, originaire du Mali très tôt sensible au phénomène de la
Traite Atlantique.
Je m'efface derrière ses propos:
Par sa conception, son organisation et ses effets, la traite atlantique ou traite européenne fut un phénomène sans précédent dans l’histoire de l’humanité, une « barbarie jusqu’alors inconnue dans l’histoire de la barbarie ».
Mais au "devoir de mémoire" et à la "repentance" qui ne font qu'exacerber ressentiment et culpabilisation, il faut substituer le "droit de
savoir". C'est à ce prix qu'on pourra refermer le livre de l'esclavage pour se tourner résolument vers l'avenir. Il importe avant tout d'essayer de comprendre, non de juger ou de condamner
unilatéralement les peuples blancs ou noirs afin d'avoir enfin une approche honnête et dépassionnée de ce sujet. Si l'histoire de l'esclavage et celle de la traite des Noirs sont généralement
assez connues, leurs dimensions spécifiquement africaines — la participation active des Africains eux-mêmes — n'ont jamais fait l'objet d'une étude autonome alors qu'elles constituent un des
aspects essentiels de cette histoire. Certes, tous les peuples d'Afrique ne furent pas acteurs ni tous les rois africains marchands de "bois d'ébène", mais dire la vérité historique c'est rendre
hommage aux victimes de cette tragédie multiséculaire.
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