A force d’entendre parler de la loi de l’emmerdement maximum (LEM) à longueur de journée, à force de me frotter au magnétisme incommensurable des emmerdes, et de regarder inlassablement ma tartine de Nutella se vautrer coté Nut’ sur ma moquette blanche, j’ai voulu creuser un peu ce processus fondamental « du trop bête, pas de chance, c’est vrai quoi trop con » dite la loi de Murphy.
Si je résume bien c’est tout simple, c’est : « si t’as une chance sur deux d’être dans la merde… heu ben prépare déjà tout de suite tes bottes en caoutchouc ». La loi du pas de bol donc, du « je croyais que ‘il ne pourrait rien se passer de pire et puis j’ai pété mon talon dans le métro ». Bref jusque là tout le monde suit, et s’est déjà frotté à ce grandiose concept qui s’il n’explique rien, soulage au moins sa victime, vaincue et blasée.
Mais quitte à la subir les derniers outrages de cette garce de loi autant savoir dans quel esprit dérangé elle est née. Et là, il faut être honnête, Wiki est une petite chose grandiose qui vint éclairer au napalm mon après midi brumeuse. Et en particulier parce que je viens de voir qu’il y a bien eu Edward Murphy dans les années 50, ingénieur en aérospatial (rien que ça). Et rien que de savoir qu’il y a eu un type qui a pris le relai de la Palice pour énoncer un truc pareil qui fait encore référence dans les milieux scientifiques et technique ça me met direct en mode gloussite pré pubère en labo de science devant son premier cours d’éducation sexuelle. Car il y’en a quand même qui étaient payés à ne rien foutre moi je dis (je parle bien sur de Murphy … bien sur). Bonne planque la NASA.
Alors on va s’éviter direct les barbarismes pseudo scientifiques, mais sachez que la version officielle (telle que défendue bec et ongles par les descendants directs du saint homme – heu oui ils sont tous américains, hum pourquoi ça vous étonne ?) est la suivante : « S’il y a plus d’une façon de faire quelque chose, et que l’une d’elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu’un pour le faire de cette façon. »
Bonjour je m’appelle Mag. Appelez-moi désastre !
Mais TOUT va bien, le soleil brille (mais super caché derrière les nuages, tout est question de perspective), car je sais désormais que c’est normal, que mon corps change (ah non ça c’est grâce au Doc et à Dukan), qu’il faut que je me fasse une raison. Ce n’est pas contre moi, Dieu et tous ses potes ne m’en veulent pas, c’est l’univers qui est pourri, « la perversité de l’univers tend vers un maximum » qu’ils disent. Et parfois moi je les crois.
Plus de panique donc quand :
- Je filerai à coup sur mon collant à peine 30 secondes après l’avoir enfilé
- J’aurai du rouge à lèvre sur les dents à un rencart (ça marche avec le persil dans les dents 3 min avant une réunion)
- Je choisirai systématiquement la file la plus lente au supermarché
- Mon ordi ne plantera pas si je sauvegarde toutes les 5 minutes mais me fera le coup de l’écran bleu de la mort si je passe un après midi entier sur un dossier MEGA important en oubliant d’enregistrer.
- Je serai victime de l’effet Bonaldi si je m’aventure dans une démo de mon tout dernier écran LCD, façon « moi blonde moi chercher bouton. Ah oui pardon j’ai oublié de le brancher. »
- Si j’allume internet devant ma boss, j’aurai systématiquement un contact MSN qui viendra me hurler « tu baises ? » ou simplement « alors ma grosse encore en train de branler » en 4×3 sur mon écran dans les 15 secondes.
- Le random d’itunes choisira obligatoirement le remix de Jane Mass planqué dans une sous compil années 80, quand je voudrai épater un mélomane tecktonien.
- Je tomberai bien évidemment sur mon ex, quand je serai moi, pendue au bras d’un futur. Et ils sympathiseront…
- Mon bambin chopera la varicelle 30 minutes avant le décollage pour les vacances aux Bahamas.
- Je chercherai toujours au moins 45 minutes mes lunettes / mes clefs alors qu’elles sont sur ma tête, dans ma main, dans ma poche ou à moins de 30 cm de mon nez.
- Je m’apercevrai que je n’ai plus de clope à 2h05 quand le tabac ferme a 20h.
La liste est tellement longue pour un nom si petit : LEM. La liste est tellement longue et me fait tellement rire quand pour une fois ce n’est pas de moi qu’il s’agit. Car l’effet papillon il faut bien le reconnaitre moi je m’en cogne tant que c’est moi qui bat du cil et que le cataclysme se déchaine des milliers de kilomètres de là….
Par contre coté moquette blanche et tout le reste je viens tout juste de me résigner. La maturité sans doute !