Non, pas une plainte de vient des enfants. Mais on entend les parents, ravis de disposer depuis la dernière rentrée d’un vrai week-end, heureux de pouvoir organiser au mieux leurs familles recomposées. Les syndicats d’enseignants aussi relaient le mécontentement de la profession qui serait opposée d’emblée à toute évolution des temps de service. Or, « ce n'est pas le confort de l'adulte qu'il faut mettre au cœur du débat, mais bien celui de l'enfant » nous disent les auteurs d’un rapport sur le temps scolaire réalisé par l’Académie nationale de médecine.
Au moment où sont promis des états-généraux des rythmes scolaires… les recommandations des sages médecins de la République posent peut-être les vrais enjeux de la question. Mais ils paraissent d'un autre âge. Pensez donc, il faudrait tenir compte de :
- la durée et la qualité du sommeil dont dépendent le comportement à l'école, le niveau de vigilance et de performances
- les variations quotidiennes de l'activité intellectuelle et de la vigilance (elles progressent du début jusqu'à la fin de la matinée, s'abaissent après le déjeuner puis progressent à nouveau au cours de l'après-midi)
- le surmenage scolaire par des programmes non adaptés et pléthoriques
- l’épanouissement physique et psychique des élèves assuré par des activités péri- et extrascolaires bien dosées, améliorant les comportements, l'écoute, l'attention et donc l'apprentissage.
Tout cela n’est donc pas révolutionnaire. Mais cela appelle une remise en question totale des fonctionnements à l’école, mais aussi à la maison. De fait, il faudrait obtenir des décideurs des décisions courageuses :
- Alléger le temps de présence quotidien de l'élève à l'école en fonction de son âge ;
- Retarder l'entrée des enfants en classe en créant une période intermédiaire d’activités calmes en début de matinée, car l’enfant arrive fatigué à l’école, surtout lorsque son temps de sommeil n’est pas respecté.
- Aménager la semaine sur 4 jours et demi ou 5 jours en évitant la désynchronisation liée à un week-end dont le samedi matin est libre ;
- Respecter le sommeil de l’enfant et le considérer comme un sujet de santé publique au même titre que tabac, alcool et alimentation.
- Veiller à une quantité de sommeil suffisante et à des horaires de lever et de coucher réguliers.
- Restreindre le temps passé par les enfants devant un écran à moins de 2 heures par jour et éviter la télévision avant le coucher.
- Supprimer télévision et consoles de jeu de la chambre de l’enfant.
Lire ici l'intégralité du rapport (mis à jour 16/04/10 9:05)