Retour à la normale pour le marché immobilier francilien

Publié le 10 mai 2010 par Accessionsociale

Selon les notaires, les transactions ont retrouvé leur volume d’avant la crise.

Selon les derniers chiffres publiés par la Chambre des notaires Paris Île-de-France, les premiers mois de 2010 ont été marqués par une reprise du « retour à un niveau de fonctionnement normal des marchés immobiliers de logement, après la crise financière de l’an passé ». Le volume des transactions est revenu à son niveau du début 2008 : « S’il reste toujours en repli sensible par rapport aux meilleures années de la décennie passée (par exemple – 5 % par rapport à 2007), le marché a retrouvé une structure plus normale en termes de répartition des transactions sur l’ensemble des biens du secteur immobilier », indiquent la Chambre des Notaires. Cependant, les vendeurs restent quelque peu frileux, l’offre de logements à vendre trouve par conséquent rapidement preneur, grâce à des acquéreurs solvabilisés par des taux de crédit immobilier à des niveaux historiquement bas. Seules les maisons en grande couronne restent sur le marché et trouvent difficilement un nouveau propriétaire.

Après avoir touché un point bas en juin 2009, les prix sont légère progression : « Les mois de janvier et de février 2010 ont été marqués par la poursuite d’un mouvement de lent redressement des prix observés (+ 1,2 % à fin février 2010 par rapport à novembre 2009), sans que l’on puisse extrapoler des chiffres observés une tendance suffisamment durable et forte pour procéder à des estimations sur un rythme annuel », constatent les Notaires. Mais cette situation pourrait être de courte durée : « Cependant, il serait aujourd’hui hasardeux de parler d’un mouvement durable et profond de retour à la hausse des prix, encore plus au niveau annoncé par certains observateurs. Le niveau des prix est d’ores et déjà très élevé par rapport au pouvoir d’achat des ménages qui stagne globalement. Il est donc hautement improbable, et encore moins souhaitable, que les prix des logements retrouvent durablement un rythme annuel de hausse de 10 à 15 % comme certains l’ont indiqué », alertent les Notaires.

Principal levier, la solvabilité des acquéreurs : en cas de hausse même légère des taux de crédit, le marché devrait freiner de nouveau et les prix pourraient repartir à la baisse, suivant une courbe « en W » selon les économistes. Autre facteur, l’évolution des différents dispositifs d’aide à la pierre, notamment pour le secteur de la construction. Le marché du neuf pourrait lui aussi ralentir une fois les différentes perfusions fiscales supprimées ou modifiées, alors même que le manque de logements reste constant dans la région francilienne.« En Ile-de-France notamment, les marchés de l’immobilier continuent année après année à se caractériser par le phénomène de pénurie de l’offre qui maintien un niveau très haut des prix, y compris en période de crise,soulignent les Notaires. Les débats actuels sur l’avenir de la Région Capitale doivent être l’occasion de mettre en place les moyens concrets d’une relance durable et saine de la construction de nouveaux logements ».

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