marelle

Par Montaigne0860

le silence emplit la cour
je marche sur le gravier
pendant que des corbeaux
froids s’abattent aux confins
des parois de béton
et l’on entend la voix
de craie des maîtres gris
qui crisse de savoir sec

l’appel de quelque chose
d’autre marque sautée
cascade dans ma cervelle
les univers se troublent
je rêve de fondre sur place
comme on se jette à la rivière
l’amour n’ouvre sur le tangible
que quand on joue à la marelle

ciel et terre sur l’asphalte
éveillent un rêve stimulant
galets et danses habiles
animent de vrais faux-pas
où l’on joue sur le langage
des avenirs d’acier trempé
et les voix enfin chantonnent
des issues contre l’abandon