L'histoire: Chaque année, Johnny et Barbara vont fleurir la tombe de leur père. Une fois arrivés au cimetierre, ils sont attaqués par un homme étrange. Ce dernier tue et dévore Johnny. Terrorisée, Barbara s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve Ben et d'autres fugitifs. La radio apprend alors la terrible nouvelle: des morts s'attaquent aux vivants.
Attention, il ne s'agit pas d'une chronique de La Nuit des Morts-Vivants, le film ayant déjà été évoqué sur ce blog. Non, il s'agit plutôt ici de réfléchir sur la thématique principale de ce film, à savoir la ségrégation raciale. En effet, le film met à l'épreuve un jeune afro-américain.
Prisonnier avec d'autres personnes qui lui sont étrangères dans une maison, il doit non seulement faire face aux zombies mais également à l'hostilité ambiante.
N'oublions pas que le film date de 1968 et que la ségrégation raciale était encore de mise un an auparavant. Autre élément à prendre en compte: le fait que l'acteur principal soit noir.
Ce qui était rare à l'époque. Un choix courageux de la part de George Romero qui choisit de réaliser le film en noir et blanc. Un choix qui n'a rien du hasard puisque le but est de retranscrire une oeuvre ayant la forme d'un documentaire.
Le jeune afro-américain luttera contre les zombies et pour la survie. Pourtant, non loin de là, des patrouilles de police exterminent les créatures assoiffées de sang.
Ils cherchent également des êtres humains qui ne se sont pas encore transformés en morts-vivants. Pour le héros principal, ces policiers constituent son dernier espoir.
Mais pas de chance, les flics le prendront pour un zombie: il sera tout simplement massacré. Et son cadavre sera alors transporté et mélangé avec ceux des monstres.
Ici, on ne fait pas de différence entre les morts-vivants et les noirs américains. Ainsi, Romero montre que la ségrégation raciale est encore présente dans les esprits.
Faut-il préciser que ces policiers sont tous blancs ? Toujours est-il que la fin est tout simplement horrible, surtout quand on voit le sort réservé au jeune héros noir. Et Romero a le mérite de ne jamais sombrer dans le bain de sang ou le gore outrancier.
Au contraire, le cinéaste signe un film d'horreur intelligent et engagé. Indéniablement, un chef d'oeuvre du genre.
Eelsoliver