Comme vous le savez, j'ai recommencé à travailler début mars. Et il y a quelquechose que j'ai trop envie de vous raconter depuis: la collègue de bureau garce.
Dit comme ça, ça peut paraître vache, ou étrange, mais elle a vraiment mérité son surnom.
Il faut savoir que lors de mon premier jour, il avait été décidé que ce serait elle qui me formerait. Comme elle n'était pas encore arrivée, on m'a installé sur un bureau en me disant de l'attendre, qu'elle ne devrait pas tarder. Je précise qu'il était 9h du matin. Vers 11h (et oui!), elle se pointe, en tunique ultra moulante, sur un legging blanc, avec des talons aiguilles de plus de 10cm, passe devant moi en me regardant de la tête aux pieds et ne me dit même pas bonjour, alors qu'elle fait la bise à toutes les autres personnes du bureau.
Ma chef lui dit qu'elle va me former et là elle répond que "non elle ne le fera pas, qu'elle n'a pas que ça à faire" en me regardant avec un petit air dédaigneux.
Autant dire qu'entre elle et moi, ça commençait très mal. Mais ce n'était rien face à ce que j'ai pu endurer par la suite...
Je n'aime pas juger les gens sur leurs vêtements mais là vraiment, elle s'habillait comme si elle allait
Enfin bref la grande classe.
S'en suit des semaines où elle m'en met plein la gueule, parle sur moi comme si je n'étais pas un mètre derrière, fait exprès de me donner des infos erronées pour que la chef pense que je suis nulle, va voir ma n+2 pour se plaindre de moi, raconte sa vie sexuelle en long en large en en travers, chante la danse des canards alors que je suis au téléphone avec un gros client etc...
Jusqu'à ce qu'il ne lui reste que 10 jours avant son dernier jour et qu'elle décide de jouer la fille la plus malheureuse de la terre, en se mettant à pleurer sur commande, de préférence à la cantine à l'heure de pointe, en beuglant avec des trémolos dans la voix "nooooooooon c'est trop dure, je veux pas vous quitter". Bien entendu tout le monde est entré dans son jeu en disant "non mais la pauvre tu te rends compte?" "
Cinq jour avant son départ, elle a envoyé à tout le monde, un email long de 4 pages de document word pour se vanter, dire des saloperies sur notre chef, dire que la fille qui est arrivé le même jour que moi est absolument géniale (sous entendu moi je suis une connasse), dire qu'elle "sait bien que tout le monde admirait ses tenues tous les matins et que ça va manquer" et qu'elle demandait que la réunion hebdomadaire des chefs soit décalée pour qu'ils puissent venir à son pot de départ... plus égocentrique tu meurs.
Vous imaginez que le jour de son départ, a été un des plus beaux jours de ma vie professionnelle, mais aussi un des plus difficiles nerveusement.
Tranquillement j'arrive à 9h au boulot et là, je vois qu'elle a utilisé mon bureau, sans me demander pour installer un buffet de petit déjeuner. Bon je pousse tout ça, pour allumer mon pc et elle arrive avec un grand sourire et me fait "oh j'ai utilisé ton bureau car j'avais plus de place sur le mien, je peux?"
Je m'installe à ma chaise et OOOOOOOOOOH HORREUR: un calendrier avec des photos d'elle, posé sur mon clavier. Là elle me dit "j'ai fait un calendrier de moi même pour chaque personne du bureau, pour que personne ne m'oublie". Là j'hésite entre rire nerveusement ou pleurer d'indignation.
Vers 10h, tout l'étage vient dans notre bureau pour son pot de départ et lui offrir des cadeaux (vous vous doutez que je n'ai pas participé hein!). Et là, ça recommence, elle fond en larmes "bouuuuuuuuuuuuuh vous allez tellement me manquer, comment je vais vivre sans vous" etc... et en rajoute encore un peu quand ma chef lui offre un cadeau "oh c'est trop gentiiiiiiiiiil, je suis trop touchééééééééé" et 30 secondes plus tard, elle ajoute tout bas "mieux vaut tard que jamais" avec un sourire aux lèvres.
Bien entendu, je suis irritée au plus haut point, j'ai qu'une envie: lui mettre des baffes.
S'estimant trop importante pour qu'on puisse retourner travailler, il faut savoir que son pot de départ a duré presque toute la journée. J'ai comme plan de partir discrètement à 16h pour ne surtout pas lui dire au revoir, mais pas de chance à 16h moins 3 minutes tous les chefs viennent dans mon bureau, et là, je suis foutue: obligée d'être un minimum hypocrite et de lui dire le minimum syndical "bon bein j'y vais, bonne continuation".
Bizarrement là, elle n'a pas pleuré...