Aujourd’hui, un édito « spécial retraite », car tous nos politiciens en parlent, et nous on écoute, parfois sans pouvoir influer réellement sur ce qui se décide entre « spécialistes » sous les lambris des ministères.
Rien n’est encore officiellement arrêté, mais, des hypothèses qui ressemblent à ce que sera demain dans la tête de nos gouvernants, et sûrement dans celle de ceux qui vont s’y opposer en vitrine, mais qui en arrière pensée doivent raisonner « hélas » pareillement.
Ce qui est parfaitement illogique, c’est de penser que les déductions intellectuelles actuelles, seront valables dans 20 ans ou 40 ans, alors que d’une année sur l’autre tout bouge, la crise bancaire en étant un exemple flagrant.
A priori, l’éventualité retenue serait de porter l'âge légal de la retraite à :
61 ans en 2015,
62 ans en 2020
63 ans en 2030.
Ceci, pour redresser les comptes des retraites (source Le Monde).
Rien bien entendu n’est pour le moment écrit noir sur blanc, normal, puisque gouvernement, syndicats et partis politiques sont entrain de discuter, voir négocier.
L’information sur ces définitions d’âge :
démentie par Eric Woerth,
indiscrétion pour Jean-François Copé
alors lequel des deux est le plus proche de la vérité ?
Les pistes parallèles :
Allonger la durée de cotisation pour une retraite complète, c’est presque déjà ce qui va arriver sans filet à celles et ceux qui font des études prolongées.
Instituer une décote dissuasive si l’on veut s’arrêter à 60 ans, c’est effacer ce qui avait été construit sous François Mitterrand.
Le soucis en France, c’est que celui qui prend le pouvoir, fait souvent fi de ce qui a été tressé par ses prédécesseurs, ça, quelque soit la majorité en place.
Il y a aussi le raisonnement, d’aligner le mode retraites du public sur celui du privé, en prenant en compte non plus les six derniers mois de traitement hors primes mais les 25 meilleurs années de salaire.
Quasi improbable, mais cependant cette inégalité ( pléonasme voulu ) est « anti-égalitaire ».
Alors bien sur, revenir sur les acquis des fonctionnaires ne serait pas non plus très juste, mais, laisser le régime du privé dans le trou béant de 25 ans, est une iniquité, alors, un compromis pour équilibrer serait une justice sociale.
Il y a aussi d’autres pistes à aller inspecter, comme une taxe sur les plus-values boursières, tout en respectant le capital de ceux qui ont des actions en bourse, car déshabiller l’un, pour habiller l’autre n’est pas non plus une solution équitable.
Il y a aussi les niches fiscales, si l’on y faisait un grand nettoyage, cela remettrait, le mot est encore à employer, un « équilibre de justice » entre tous les citoyens.
Que tous nos politiciens prennent exemple sur la Norvège, voici à quoi sont assujettis les ministres norvégiens :
50€ par jour pour 2 repas,
120€ la nuit d’hôtel, avions de ligne sans passe droit,
taxi remboursé sur facture,
tout comme autre frais annexes.
A ce rythme là, il y a sûrement de belles sommes qui pourraient servir à boucher le trou du budget dans notre pays.
Trois points qui interrogent :
Il est dit :
L’âge de la retraite doit être relevé parce que l’espérance de vie augmente.
Cette phrase tombe à l’eau d’elle même, car les statistiques sont claires, si en effet l’espérance de vie s’allonge, le nombre de disparitions de jeunes retraités entre 60 et 65 ans est toujours à l’ordre du jour, n’en déplaise à ceux qui disent l’inverse.
Il a été dit :
Dans les années 2000, l’arrivée de la baisse de la population comme argument massue, or, ça ne s’avère pas la réalité, cependant personne n’a cru bon de réviser les chiffres, et de ce qui en découle, puisque ça efface d’un trait, l’argument baisse des cotisants pour payer les retraités.
Et que dire devant :
. Un secrétaire d’Etat qui loue un jet à prix d’or, quand le gouvernement annonce qu’il faut faire des efforts, …
. un bouclier fiscal, alors qu’il est évoqué de possibles hausses d’impôts …
. des repas à 5000€ par tête … alors que le trou du budget est abyssal !
Le gouvernement veut boucler ce sujet rapidement, désolé, mais on ne peut résoudre un tel dossier en deux coups de cuillère, il faut si l’on veut réformer les retraites, aller jusqu’au bout des choses, et non pas faire un pansement.
Mais il a été demandé que tout aille vite, alors, en résumé, mi-mai on devrait déjà avoir une ébauche de ce que sera l’avenir !
Pour toutes ces raisons, chacun, quelque soit sa pensée politique, doit rester en éveil pour ne pas recevoir en pleine figure des décisions qui iraient à l’encontre du réel de notre futur.