[ATTENTION JE SPOILE LA SAISON 6 DE LOST]
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[ATTENTION JE SPOILE LA SAISON 6 DE LOST]
Il ne reste désormais plus que quatre épisodes, dont un double allongé apparemment de trente minutes, pour conclure la série la plus foisonnante et à mon goût la plus passionnante de ce nouveau millénaire.
En écrivant cela, je vois le verre à moitié plein, alors qu’après le visionnage de l’épisode 14, promis legen- wait for it –dary par au moins trois lecteurs assez peu lucides, je suis à nouveau en proie aux doutes. Cette saison n’est qu’une longue et pénible partie d’échecs, qui consiste à amener les survivants de l’Océanic 815 à un endroit, puis à un autre, de la coupe d’un supposé vilain à celle d’un personnage ambiguë. Chaque épisode semble amorcer LA transition vers le processus de fin, qui verra probablement un violent affrontement final entre les deux forces représentées sur l’Ile.
Pour en venir aux faits, au début de l’épisode 14, nous retrouvons Jack aux mains de Locke et de son âme damnée, dans tous les sens du terme, Sayid, tandis que tous les autres sont enfermés par les sbires de Widmore dans les fameuses cages aux ours de la saison 3, ce qui rappelle de bons souvenirs à Kate et Sawyer, qui y avaient consommé leur idylle. Le rebelle à la mâchoire serré a alors une réflexion qui illustre assez bien le sentiment du téléspectateur : « on tourne en rond ».
Locke, de son côté, décide de partir à l’assaut du camp retranché de Widmore pour récupérer la fine équipe de d’habitude. Au passage, nous avons eu la confirmation par Widmore que Kate ne servait plus à rien. Elle n’est effectivement plus sur aucune liste. D’ailleurs, le running-gag de la liste qui rebondit depuis six saisons commence à me fatiguer un peu également.
La fumée noire s’attaque donc aux cages permettant la libération de nos amis, que Jack guide ensuite jusqu’au fameux avion, impeccablement garé dans la jungle et le détail de la passerelle construite en bambous à manquer de me faire éclater de rire malgré l’ambiance pesante de l’épisode. Le mauvais de l’Ile enlève une grosse bombe laissée là prudemment par Widmore voire par la fine équipe de Richard et décide finalement que le gang ferait mieux de se tirer de cette galère en sous-marin. Nous avons donc perdu cinq minutes vitales à déplacer les naufragées du camp de Charles à l’avion pour finalement en conclure que le sous-marin serait un moyen plus approprié de se tirer de là.
L’assaut du véhicule amphibie est tellement une formalité qu’on se demande pourquoi personne ne l’avait piqué avant à l’équipe de Charles. Au terme d’une minuscule fusillade, au cours de laquelle Jack un peu taquin pousse Locke à l’eau – il pense apparemment que la solution à tous les problèmes de Jacob était un simple bain de l’homme en noir, l’idiot – les survivants de l’Océanic 815, moins Claire décidément mal aimée, embarquent dans le sous-marin. Kate est au passage blessée à l’épaule, rien de vital a priori.
Tout semble arrangé, les gentils prennent l’eau et semblent partis pour se tirer enfin de ce mauvais pas et Locke reste seul avec Claire et Charles sur son Ile. Mais, évidemment, ce n’est pas si simple, car Locke, comme Hannibal Smith, avait un plan et a glissé la bombe de l’avion dans le sous-marin.
Jack, qui y voit enfin clair dans le jeu du super vilain, en déduit que la charge explosive ne peut pas leur péter au nez, car Locke est dans l’incapacité de les agresser, mais Saywer refuse de prendre le risque et précipite le drame. Sayid qui a enfin décidé de se rédempter prend sur lui de sauver tout le monde en se faisant atomiser presque seul. Avant de mourir, il signale à Jack qu’il doit récupérer Desmond au fond d’un puits.
L’explosion dans le sous-marin n’est évidemment pas sans conséquence. Sayid meurt donc, mais Sun qui venait de retrouver Jin est juliette-bloquée dans le sous-marin. Les amoureux coréens décident de périr ensemble dans une scène longuette. Finies les kwoneries, au moins sur l'Ile, donc… deux candidats en moins.
Sur la plage abandonnée, le sous-marin coulé, nous retrouvons donc Jack, désemparé, Kate blessée, Sawyer assommé et Hurley encore vaillant.
Locke a assez vite conscience qu’il n’en a pas encore massacré assez…
Du côté de la réalité alternative, rien ou presque…
Jack désire opérer le pauvre John Locke qui refuse parce que, je vous la fais courte, dans cette réalité, il est responsable de son accident et que son papa, le pourtant vilain Anthony Cooper, est un légume à cause de lui. Il refuse donc la possibilité de remarcher un jour, malgré les conseils du brillant neurochirurgien et un « what happened, happened » un peu vain.
Oui, je sais, l’affrontement entre John diminué et Jack tout puissant est un clin d’œil à la vie sur l’Ile où leur relation est inversée. Mais à ce stade du jeu, je n’y vois que de vains enfantillages.
Cet épisode continue d’amener des questions, à un stade du jeu où on ne voudrait que des réponses. Ainsi, Widmore se passe volontiers de Jack lorsqu’il veut protéger les candidats. Jack a-t-il été rayé comme Kate de la liste ? Quel sera le rôle de Desmond dans tout ça ? Pourquoi Charles est-il aussi passif quand Locke attaque ? Comment Locke va-t-il faire pour exécuter les derniers aventuriers ? Claire sera-t-elle à raison son ultime bras armé ?
Bref, en voyant cet épisode, j’en suis arrivée à la conclusion que la bombe aurait mieux fait de ne pas exploser en 1977 (quelle belle année…) et que les naufragés revenus à la réalité auraient gagné à y rester.
Quant à la suite, comme Locke semble vraiment être le Mal, je crains d’être forcément déçue. Il va falloir que les scénaristes soient très, très costauds pour les épisodes consacrés à Jacob et l’Homme en noir, vraiment…