Film americano-allemand réalisé par Victor Salva et sorti en 2002.
Depuis Scream, les films d’horreur ont bien changé. Soit ils jouent la carte de l’auto-dérision (Scream, The Faculty, etc), soit celle de l’horreur gore (Hostel, Saw, etc), soit celle du frisson (Ring, The Grudge, etc). Il faut dire que bien longtemps, ces films ont cruellement manqué d'originalité. Un monstre, des gens qui fuient, des sursauts, l'ensemble était parfois de qualité, parfois culte, mais rarement original.
Or, la tendance s'est inversée. Le film d'horreur, maintenant, doit obéir à certaines règles. Pourtant, Jeepers Creepers est un film à l'ancienne, un bon vieux dégommage en règle de héros par un monstre, avec des sursauts en veux-tu en voilà, et une créature dégueulasse en guest star. Et ça fait vraiment plaisir, un retour aux sources de temps en temps...
Trish et Darry, frère et soeur, sont deux étudiants de retour à la maison familiale pour les fêtes. Bizarrement, la soeur a insisté pour qu'ils prennent sa voiture, une vieille Chevrolet qui a les vitesses qui grincent et l'autoradio en panne. Pour s'occuper, ils imaginent des phrases à partir des plaques d'immatriculation et se chamaillent. Quand une vieille camionnette à l'allure de tank les dépasse en faisant hurler le moteur, ils se remémorent toutes ces histoires d'accident de la route dont ils ont entendu parler, plus jeunes. Or, un peu plus tard, ils croisent de nouveau la camionnette, garée près d'une maison abandonnée, et le conducteur jette dans un trou un paquet qui ressemble étrangement à un corps. Darry décide alors d'aller voir de quoi il retourne...
Jeepers Creepers reprend donc le schéma bien éprouvé des films où les héros doivent échapper au monstre. Si le principe en soi n'est pas très original, la réalisation est très bien maitrisée. Les deux personnages sont très attachants, et leur relation frère-soeur est très bien rendue, très crédible. Même si de nos jours, l'idée d'avoir un monstre dans un film d'horreur peut paraître kitch, celui-ci est réussi et ne fait pas trop déplacé ni "plastique". Et puis quel bonheur de voir les personnages enfin refaire des stupidités comme aller vérifier si le monstre est bien mort, ou voir ce qui se cache dans cette pièce toute sombre !
Jeepers Creepers a donc été pour moi une bonne surprise, et prouve qu'on peut encore faire de bonnes crèmes avec de vieux pots...
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