Crasseuse, glauque, la ville maudite met le joueur sous tension dès le départ, avec son épais brouillard et sa radio qui grésille à proximité du moindre danger. Les monstres, horribles à souhait, pourchassent les différents personnages que l'on incarnera au fil des épisodes dans ce cauchemar psychologique, qui nous fait privilégier la fuite - même si ces derniers temps l'orientation action se fait sentir - dans des scénarii très élaborés où le rôle des personnages secondaires est de grande importance. La réflexion est également de rigueur, via des énigmes qui auront fait chauffer bien des neurones. Pas vraiment une ballade de santé, donc.
Tout d'abord sur le premier style, qui forme en fait une vraie trilogie, on fait connaissance avec le personnage de Alessa (femme possédée par un démon, SHO), puis de sa première réincarnation (SH1), et enfin de sa seconde (SH3). La même ville visitée trois fois sur 30 ans, un combat éternel et reconduit par le joueur pour une forte dose d'angoisse sur une histoire passionnante. Mais la tension est encore plus pesante dans le deuxième style où la folie nous semble bien proche avec un homme hanté par sa femme décédée (SH2), un autre enfermé dans son appartement (The Room) et le dernier oublié de sa propre famille (Homecoming).
Pour résumer, je possède SH1 sur PS1, SH2 Collector, SH3 et The Room sur PS2, SH Origins, SM et Experience sur PSP, et enfin Homecoming sur PS3. Quand je vous dit que je suis fan...
A propos des développeurs, KCET s'est occupé des quatre premiers épisodes avant de laisser à des studios tiers les clés de Silent Hill avec plus ou moins de réussite: les Anglais de Climax pour Origins et Shattered Memories, les Américains de Double Helix pour Homecoming. Et les Tchèques de Vatra Games pour le prochain, dont l'on ne sait encore rien.
Il faut enfin citer le film de Christophe Gans qui, même si l'adaptation n'est pas parfaite, est de bonne qualité et figure évidemment dans ma collection DVD.