« Dès maintenant, la télévision contraint l'homme à l'imaginaire. Lorsque le temps était mesuré par les cloches, avant les horloges, on entendait les heures, les fêtes, relier le présent au passé par leurs commémorations d'angélus. Aujourd'hui, la journée est scandée par l'émission d'actualités du matin et l'émission du soir, présent incarcéré à l'affût du lendemain - relié, par le contraire des commémorations, au contraire de l'éternité ». Malraux L'Homme précaire et la Littérature.
Absent de France quelques jours j'ai raté plusieurs soirées de télévision. Mais rater est-ce louper ? J'ai beau éplucher les pages de mon magazine et scruter les programmes je ne vois rien qui me fasse dire « Mince ! Ca devait être bien. »
Certainement que lundi sur ARTE j'aurais revu avec plaisir Le juge et l'assassin le film de Bertrand Tavernier avec Philippe Noiret et Michel Galabru. Mais si j'y avais tant tenu j'aurais pu l'enregistrer, ce que je n'ai pas fait. Certainement aussi, aurais-je jeté un œil sur Lie To Me la série du jeudi soir sur M6, par curiosité car je ne la pense pas assez puissante au niveau du scénario pour être aussi bien que les médias nous l'ont annoncé.
Seul le Dr House diffusé sur TF1 mardi a trouvé grâce à mes yeux et m'a poussé à l'enregistrer. La saison touche à sa fin, il n'était pas question d'en manquer une miette. Chaque épisode présente une maladie qui m'épouvante et dont je n'avais même pas idée qu'elle existât mais cette frayeur est contrebalancée par les conflits psychologiques entre les personnages sous la houlette du diabolique toubib. Trouille et jubilation mêlée, du très, très grand art.
Hier soir dimanche je n'ai pas revu Adieu ma concubine sur ARTE car finissant à 23h30 c'était carrément incompatible avec l'heure programmée pour le réveil et ma journée de travail.
Une fois de plus je constate que les chaînes de la TNT après la bouffée de liberté illusoire des premières semaines de nouveaux programmes qui tombaient directement dans nos petites télés, s'avèrent globalement bien décevantes. Les mêmes films - déjà vus cent fois - qui d'un soir à l'autre sont diffusés sur des chaînes différentes, voire sur la même à quelques jours d'écart. Beaucoup de chaînes mais peu de choix en fait. Une arnaque ?