A Creil, les gens comme partout sont inquiets
Ce week-end plusieurs personnes m'ont interpellé pour me demander ce que je pensais de la situation. Manifestement, la crise inquiète nos concitoyens. Beaucoup ne sont pas dupes et savent qu'il s'agit du résultat de politiques toutes vouées à la course à l'accumulation de l'argent.
Certaines personnes ignorent pourtant que l'UMP comme le PS ont fait l'union sacrée au Parlement pour voter un plan dit "d'aide" à la Grèce qui n'est qu'un plan de sauvetage des intérêts des capitalistes usuriers qui réclament leur dû à l'Etat grec et qui va se traduire par une politique terrible contre le peuple. Déjà on entend certains commentateurs dire que la Grèce a vécu au dessus de ses moyens... Bientôt devront-ils dire que la Portugal, l'Espagne, l'Irlande, la Grande Bretagne aussi ont vécu au dessus de leurs moyens ? Devront-ils dire que la France vit au dessus de ses moyens ? On en arrive à la révélation flagrante de la logique du système, les Etats sont des appareils à exploiter les peuples, à les contraindre à se soumettre à l'exploitation capitaliste. Nous entrons dans une phase de la lutte de classes qui va s'intensifier et nous allons être témoins de phénomènes qui vont révéler la profonde nature du capitalisme : l'égoïsme des puissants prêts à détruire, voire à réprimer, et peut-être à massacrer pour défendre leur droit "'inaliénable" de faire de l'argent avec l'argent !
Déjà le gouvernement dit "socialiste" de Grèce a décidé de ne pas discuter les mesures qu'il va prendre devant le parlement en bafouant la démocratie ! Déjà en Allemagne Merkel se prend une claque aux élections de ce week-end dans le plus grand des lander, déjà la Grande Bretagne refuse de contribuer au plan d'aide à la Grèce, déjà l'Euro qui devait apporter la paix et la prospérité est politiquement compromis et sa crédibilité comme valeur sûre plonge chez les capitalistes du monde entier.
Les petites polémiques entre certains au sein de notre conseil municipal, ou dans d'autres assemblées semblent bien dérisoires à côté de l'ampleur de ce qui se passe. J'ai toujours alerté sur les dangers des politiques de droite comme de gauche qui ne combattent pas résolument le capitalisme et je mets en garde ceux qui seraient tentés en raison de cette crise de prendre des décisions sans nos concitoyens, sans écouter les gens, et sans sérieusement organiser leur consultation tant sur le plan local, régional que national. Cette crise va avoir des conséquences terribles sur la vie des salariés, sur nos communes, nos entreprises et l'emploi déjà bien mis à mal. Face à cela il faut développer la démocratie, faire appel à l'initiative et l'intelligence des gens. Toute mesure autoritaire conduira inéluctablement à l'aggravation des difficultés. Avec mes amis nous appelons le peuple à ne rien attendre des politiciens du pouvoir, qui sont incapables de juguler une crise qui est la conséquence logique de leurs décisions, ni de ces dirigeants de gauche qui ne pensent qu'à leur carrière, à leurs postes où encore à échaffauder des alliances électorales politiciennes qui ne se donnent pas pour but la transformation révolutionnaire . Ce que j'appelle la révolution est justement, la nécessité historique pour les citoyens de s'organiser et de décider d'initiatives qui conduisent à des mesures démocratiques qui répondent aux exigences populaires : refus de toute mesure divisant les gens et opposant les catégories entre elles, rejet de toute atteinte au pouvoir d'achat, augmentation des salaires, des pensions, et des prestations sociales, investissement massif dans l'appareil productif et dans les services publics,nationalisaton par gestion et contrôle social des banques et des grands secteurs économiques par les travailleurs et les citoyens dans les formes à déterminer par eux, financement massif des communes pour l'instauration du pouvoir populaire communal comme base de la nouvelle République, abolition de toutes les conventions mettant en cause l'indépendance nationale, ouverture de l'assemblée permanente des peuples d'Europe pour la construction de l'Europe sociale. Pour cela le peuple peut être en droit d'exercer sa souveraineté en exigeant la dissolution du parlement et du gouvernement qui n'ont pas défendu les intérêts populaires en plongeant notre pays dans la crise capitaliste. Pour cela le peuple peut être en droit d'exiger l'élection d'une assemblée constituante dont la responsabilité sera de convoquer des Etats-généraux qui auront pour mission l'élaboration d'une nouvelle constitution de la République fondant la véritable République sociale et démocratique. Pour cela le peuple est en droit d'exiger que dans toutes les communes du pays soient organisés les Etats généraux du peuple français qui définiront le contenu de la nouvelle constitution qui devra être soumise au peuple par voie de référendum. Il est temps de penser autrement l'avenir. Il est temps d'inventer un autre monde par l'union des peuples. Il est temps d'en finir avec la domination capitaliste sur la société, d'anéantir tout ce qui fonde celle-ci pour construire la République sociale et démocratique dans l'esprit universel qui a animé nos aïeux de la première Révolution Française et de la Commune de Paris !