Quel match mes amis, quel match ! Je viens de me réveiller (il est 14h) après une nuit de folie (non, ce n'est pas ce que vous croyez…) à regarder un duel sublime entre deux équipes qui n'ont rien lâché ! Ce match, ce n'était pas Orlando qui a atomisé Atlanta pour la troisième fois en autant de match, mais bien Utah qui accueillait le Los Angeles de Kobe Bryant dans son antre du Energy Solution Arena. On connait le résultat, on a pu lire à droite et à gauche le résumé de ce 4ème quart de folie, mais penchons nous plus amplement sur le match plus généralement, sur ce qui me fait dire que les Jazz méritent mieux qu'un vulgaire et cruel sweep…
(Avertissement : si ce billet manque quelque fois d'objectivité, ne vous inquiétez pas c'est normal…)
111 à 110 : un seul point, et ce sont les Lakers qui filent tout droit vers leur 3ème finale de conférence d'affilée. Et pourtant, les Jazz se sont battus comme des beaux diables, je peux vous l'assurer, je l'ai vécu en direct en tant que fan des Jazz : un match de folie avec 22 changements de leadership, 23/51 from three (ça change du 12/50 lors de la demi-final du Final Four opposant Barcelone au CSKA…), 48% de réussite au total : ça n'a pas suffit… Car en face, il y avait :
- ce diable de Kobe : 35 points dont 7 dans le dernier quart, avec notamment un 3-points dans la dernière minute et deux lancers rentrés à 7 secondes du terme…
- ce traître de Derek Fisher : 3-7 from three, dont un à moins de 30 secondes de la fin du match, donnant l'avantage aux Lakers…
- ce Ron Artest aka “d'où il se réveille aujourd'hui lui ? “: depuis le début des playoffs, il n'avait rentré que 16% de ses shoots à 3-points (soit 7 sur 342)… Hier, il en a mis 3 sur les 7 qu'il a tentés, soit 43% de réussite… Pourquoi bon Dieu fallait-il qu'il les rentre justement hier ?
- et enfin, il y avait ce monstre de Pau Gasol : pour moi, il a été le grand monsieur d'hier ! Certes il n'a pas mis de points dans le dernier quart-temps, certes il n'en a mis que 14 pendant tout le match, mais quelle présence sous les panneaux : il a juste été ignoble avec les “petits” intérieurs des Jazz ! J'ai bien regardé hier, ses bras mesurent exactement 2m14, avec des doigts de plus de 56 cm : 17 rebonds c'est beau, mais sachons que parmi ceux-là, 7 ont été pris sous le panneau adverse, et c'est sans compter sur les petites touchettes vers ses potes, dont une en direction de Lamar Odom à moins de 3 minutes du buzzer. A la suite de celle-ci, les Lakers sont passés de -4 à +1, en à peine 45 secondes de jeu… Rajoutons le contre sur Boozer sur à 9 secondes du buzzer, et vous avez là le MVP d'hier selon moi !
A noter aussi que Andrew Bynum est passé totalement à côté de son match : 0 points en 20 minutes, avec aucun pivot de métier en face (si ce n'est Kyrylo Fesenko…) : d'ailleurs son seul shoot a été contré par l'ukrainien… Odom s'est quant à lui réveillé dans le dernier, rentrant un shoot primé d'on ne sait où, puis 2 lancers… Oui, ceux-là même qui sont arrivés à la suite de la touchette de Gasol vers Odom !
Je parle des Lakers, mais les Jazz ont offert hier plus qu'une forte résistance : mieux, ils ont mené ce match de bout en bout… ou presque, puisque les Lakers l'ont au final emporté. Trois joueurs se sont fait remarquer hier du côté des mormons :
- d'abord, Deron Williams : ce petit homme (parmi d'autres plus grands) est un monstre physique ET technique ! Côté stats, il a fait le boulot, avec 28 points 9 passes (et 4 pertes de balles…) ; côté show, il n'a pas déçu non plus : je n'ai pas compté le nombre de reverse, passes aveugle, feintes de passes et autres passements de jambes, mais je sais juste qu'Hatem Ben Arfa devrait regarder Deron sur le terrain afin de prendre quelques cours d'efficacité spectaculaire ! Rapide, puissant, adroit, il ne lui a manqué hier que quelques centimètres vers la droite afin de rentrer son panier de la dernière seconde. A noter que sur cette action, son cross-over met Kobe dans le vent (qui a perdu son slip, comme j'aime à le dire)… mais au contraire de Kobe, il n'a pas rentré le shoot salvateur, et ce sont les Lakers qui mène par 3 victoires à aucune…
- les deux mèches que sont Andreï Kirilenko et Kyle Korver : ces deux-là ont une coupe de cheveux du feu de Dieu, mais ça ne les a pas empêché hier soir d'être les deux gars qui ont mis le feu aux poudres.