On sait que certains patients porteurs du virus du sida ne développement pas la maladie ou alors très lentement. Ces individus représentent 0,5% des séropositifs et des études préalables (ici et là) ont montré que la plupart d’entres eux possèdent un gène spécifique : HLA-B57, une version particulière du gène HLA-B. Ces patients, qui « résistent » en quelque sorte au virus du sida, sont appelés « contrôleurs à long terme ».
Or une équipe de chercheurs de Harvard et du MIT (Pr Bruce Walker et Pr Arup Chakraborty notamment) a découvert pourquoi la présence de cet allèle particulier du gène HLA leur confère une relative protection contre le virus du sida. Le gène HLA-B57 permet en fait de générer des lymphocytes NK (Natural Killer), qui vont reconnaître de façon plus efficace les cellules de l’organisme qui ont été infectées par le virus du sida et même celles contenant des protéines du virus muté et de défendre ainsi l’organisme humain contre les agents infectieux qui lui sont étrangers. « La protéine HLA-B57 est enrichie chez les contrôleurs à long terme. Elle permet une présentation d'un plus grand nombre de particules virales au système immunitaire, ce qui aboutit à une meilleure réponse contre le virus » précisent Les chercheurs.
Cette étude, publiée le 5 mai dernier dans la célèbre revue Nature, offre donc des perspectives très intéressantes dans la compréhension du mécanisme d’infection de l’organisme humain par le VIH (Virus de l’immunodéficience humaine) et pourrait ainsi aider à mettre au point un vaccin efficace contre le sida. Selon le professeur Bruce Walker d’Harvard, il serait possible de créer un vaccin accessible aux séropositifs, qui agirait comme le fait actuellement de lui-même le gène HLA-B57 chez les 0,5% de séropositifs « chanceux ».
Pour aller plus loin : Articles source ici, ici et là + publication Nature là.