Deuxième critique de film du blog, toujours à la bourre puisque je suis allé voir Mammuth dimanche dernier. Qu’à cela ne tienne, voici donc mon avis sur ce film, un ovni dans ce paysage cinématographique qui nous réserve généralement bien peu de surprises.
Synopsis
Dans les vestiaires de l’entreprise de salaison pour laquelle il travaille depuis plusieurs décennies, Serge Pilardosse referme pour la dernière fois la porte de son casier. L’heure de la retraite a (enfin) sonnée.
Moins de quiétude que d’inquiétudes car il lui manque quelques bulletins de salaire pour en finir avec les formalités administratives. Sommé par sa femme de régler la situation, Serge enfourche sa vieille moto qui prend la poussière, une Mammuth à laquelle il doit son surnom.
Cette recherche de papelards l’emmènera sur les traces de son passé professionnel et affectif et cette aventure deviendra très vite une quête initiatique. Il fera alors une multitudes de rencontres aussi cocasses que dramatiques et les choses pragmatiques passeront rapidement au second plan. Ce périple va mettre Serge face à lui même, l’homme qu’il est devenu, peut-être même celui qu’il a toujours été.
Critique
Re-born to be wild…
Véritable road-movie grolandais, Mammuth est un film simple et sincère, fort de son incroyable casting.
Malgré quelques scènes surréalistes, on y plonge avec une étrange sensation de déjà-vu, de déjà-vécu.
Filmé avec de vieille pellicule Super 8 et Inversible, les couleurs sont vives et saturées. Ce parti pris esthétique est agréable et donne à Mammuth un côté intemporel. Je salue cette performance artistico-technique car ce grain si particulier de « vieille pelloche » n’est pas un effet de post-production pour une fois ; effet sublimé par le caractère vieillissant du matériel de projection utilisé dans la petite salle du cinéma Rex de Montbrison (du 16mm qui a bien vécu).
Je regrette simplement un fin un peu trop abrupte que j’aurai vu plus tragique, plus noire ou tout simplement plus dégueulasse. Mais ce n’est là que m’on avis personnel.
Si vous avez une aversion pour Groland et consort, passez votre chemin car vous trouverez ce film insipide et grossier. En revanche, si comme moi vous avez aimé Aaltra et que vous appréciez l’esprit tordu de Kerven et Delépine, n’hésitez pas une seconde à vous faire cette toile.
Ma note :
+ d’infos sur le site officiel ou sur Allociné.
Le cinéma Rex sur Allociné.