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[ Critique DVD ] Bernie

Par Gicquel
«  Bernie »  de Albert Dupontel ( Studio Canal ) Sortie blu ray  le 11 mai C’est un film à la gloire de Dupontel,à  ses talents multiformes ,qui de l’acteur-né au réalisateur inspiré, conjuguent dans une imagination débordante,ceux de la création, la plus totale, la plus extravagante, la plus vraie. Etait-il alors besoin de convoquer le ban et l’arrière ban ,pour conforter ,dans les suppléments, cette image de divin saltimbanque. A force d’en rajouter , ils  rendent l’âme  ,malgré la pertinence des analyses de spécialistes de haut vol comme Terry Gilliam  et Terry Jones des Monty Python (dans ce blog ), ou la condescendance pépère d’un Bertrand Blier  qui salue en Dupontel «  quelqu’un qui n’a rien a foutre des convenances , il fait comme il a envie, ça passe ou ça casse et il a raison. » Il y a aussi Robin Williams  dont les réflexions sur l’art du comique ne manquent pas d’à propos. « Jouer la comédie c’est se nourrir d’optimisme et d’un profond cynisme. A  la base la comédie est brutale car elle tue le faux semblant. » Personnellement je trouve ça plutôt bien vu, et assez proche de l’esprit « Bernie » totalement désespéré.     En optant pour la comédie pour nous raconter une histoire grave, contemporaine et toujours d’actualité ( un gamin né dans une poubelle s’échappe de l’orphelinat pour retrouver ses géniteurs ) Albert Dupontel  renforce le mélodrame qui n’en est plus un, puisque l’on se bidonne aux pires atrocités ( le syndrome de la «  pelle fatale » selon Robins Williams ) et qu’une fois le bec du petit ziozio avalé, on se marre encore de plus belle. C’est pas humain parce que le monde n’est pas humain, rigole amèrement le clown triste, et si tous les couples ne règlent pas leurs différents à coup de hachoir, la violence conjugale n’en demeure pas moins une réalité. « Bernie », c’est le choc des extrêmes, la gentillesse naïve confrontée à la pourriture, la violence à la soumission, l’amour à la bêtise crasse. Le tout bien enveloppé dans du papier cartoon, avec le regard du gamin qui fasse à l’injustice donne un coup de pied rageur dans la fourmilière. On n’est pas loin des délires à la Benoît Poelvoorde,quand il nous assure que « C’est arrivé près de chez vous » ( dans ce blog ) , le trash en moins.Et les comédiens en plus, car malgré les apparences en sa faveur il fallait quand même bien le dénicher le Roland Blanche paternel, pathétique ,alcoolique,complètement déjanté, au regard de fou furieux, et totalement raccord à l’histoire. Plus surprenant, mais le casting c’est un métier, Hélène Vincent ,la mère de Bernie, tout en sagesse confondue, qu’il ne faut quand même pas trop chatouiller , poue qu’elle ne devienne à son tour une furie. Pour ses débuts au cinéma, Claude Perron est sur le bon cheval A l’époque des méfaits Claude Perron décrochait son premier grand-rôle ( celle dont s’entiche Bernie ). Jeune, frêle, et parfois court vêtue, elle aurait pu ne pas s’en remettre.La suite nous prouve que non, et bien que toujours fidèle à tous les films de  Dupontel, on la salue aussi pour de belles prestations dans « Laisse tes mains sur mes hanches », de Chantal Lauby, ou «  Cortex » de Nicolas Boukhrief , également invité dans les suppléments, à dire tout le bien qu’il pense de Dumontel. Moi on ne me m’a rien demandé, et c’est pourquoi je le donne  volontiers.   LES SUPPLEMENTS   Nos zamis les hyens : Jan Kounen , les Monty Python, Bertrand Blier, Jean-Pierre Jeunet  , tout le monde y va de son couplet sympathique , et parfois fort élogieux de la part d’un agitateur public comme Terry Williams qui assure qu’avec un tel film «  on atteint un nouveau niveau de provocation, c’est drôle et tragique.Les américains sauraient-ils gérer la schizophrénie furieuse du film ? » « On ne peut plus faire ça aujourd’hui il serait mis en examen » estime  Blier ,l’auteur  de « Mon homme » Les Monty Python plutôt dithyrambiques à l'égard de Bernie  Essays : des répétitions qui déjà ne manquent pas de sel  Par derrière : aucune ambiguïté, il s’agit bien des coulisses, et là encore ça vaut le détour  Bernie et Michael Kael: un excellent reportage des groslandais , hilarant of course,sur la vie du jeune Dupontel  Betiz : comme son nom l’indique  Scènes poubelles : trois scènes coupées, et c’est dommage pour la folie tranquille de la première, le coup des fers à repasser de la seconde, et l’effet d’annonce choc de ce qui nous attend, de la troisième.                                

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