Sous ce terme anglophone librement inspiré de la naissance de Dark Vador, je regroupe un certain nombre de bouteilles dégustées ce week-end ... essentiellement ouvertes pour fêter le diplôme et la reconvertion réussie de la Saine Femme.
Petit retour en arrière mardi dernier, jour solennel de remise du diplôme de Master dont l'intitulé est « Management, Travail et Développement social ». Pendant que Madame part arroser cette magnifique réussite au restaurant avec l'ensemble de sa promotion, je reste seul à la maison, tel un (pauvre) époux soumis ! Ce ne sera que partie remise puisque ce week-end est entièrement consacré à la famille, une trop bonne excuse pour sortir quelques bouteilles.
Champagne Grand Cru, Georges Vesselle : Très vineux et étonnamment complexe, sur l'ananas confit, les amandes grillées et une finale salivante sur des amers agréables, presque fenouillés. Une valeur sure
Jurançon sec, 2008, domaine de Souch : un nez toujours très floral, aérien, geas / glycérinée. En bouche, légère déception avec une forte acidité sans défaut. A revoir impérativement après quelques années de garde
Savennières-Roche-aux-Moines, 1992, domaine Laroche : J'adore le côté encaustique, cire et miel de ce vin. Avec l'age, il se pare d'une forte minéralité élégante, très schisteuse avec ... des notes tourbées et carbonifères qui me rappellent les meilleurs SGN de Philippe Delesvaux. Belle finale qui oscille, tel le concerto pour Piano et Orchestre n°5 de Beethoven, entre acidité et floralité grasse (en fait, un faux gras onctueux). Un vin de très haut niveau
Pessac-Léognan, château Bahans de Haut-Brion 2002 : Une très belle expression des cabernet et du merlot. Structure tannique fine et ronde, fruitée, réglissée et légèrement fumée, belle finale longue et fraîche. Il y a bien longtemps qu'un Bordeaux ne m'avait pas provoqué une telle émotion. Très beau
Gigondas, cuvée Signature 2001, La Cave de Gigondas : Beau compromis entre la structure méridionale, le fondu de l'age et la finesse du cru. J'aime beaucoup cette garrigue fumée, presque sur le romarin, ces petits fruits noirs et ces tannins déjà bien polis. Une pointe de sucrosité agréable. A l'instar de la cuvée « Chablis Vieilles Vignes »de la Chablisienne, cette cuvée « Signature » constitue toujours une excellente approche des vins de Gigondas
Pécharmant, cuvée Prestige 2004, domaine du Haut-Pécharmant : un vin un peu en retrait par rapport aux précédents, marqué par son millésime. Malgré une belle constitution et des tannins fins, le côté gentiane / géranium me dérange un peu. J'ai mieux gouté d'autres millésimes de la propriété
Muscat de Beaumes de Venise, cuvée Hommage (non millésimée), domaine des Bernardins (il s'agit là d'une cuvée spécifique mélangeant plusieurs millésimes et élévé sous un mode semi-oxydatif - A boire assez rapidement) : Une synthèse presque parfaite entre le côté explosif « typique » de l'appellation, sur la rose et la ronce, légèrement muscaté, et la force tranquille des Porto tawny, sur les pruneaux cuits, le tout étant associé un léger rancio très sapide. Sucrosité mesurée, bien équilibrée par une acidité indécelable mais certainement présente. Aucune molesse dans ce vin. Un accord d'anthologie (presque !) avec un tiramisu aux fruits rouges (maison)
Bruno